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Introduction

11 janvier 2009 at 8 h 00 min

La caille ne fait pas partie du cercle des oiseaux « mythiques ». Elle reste pour beaucoup de chasseurs un oiseau occasionnel, plus qu’un gibier à part entière. Ce manque d’intérêt se répercute jusque dans la littérature et la presse cynégétique. Les chapitres ou les articles consacrés à la caille sont particulièrement rares, et les informations difficiles à trouver.
Ce manque d’intérêt est tout à fait injuste. La caille est un gibier qui à des mœurs et un cycle migratoire complexe, et sa chasse, lorsqu’elle est effectuée au moyen de chiens d’arrêts, est l’une des plus belle et des plus agréables qui soit.
C’est en partie pour cela que j’ai décidé de créer ce blog. Ma façon de rendre hommage à ce petit gibier, injustement méprisé, et d’essayer de le sortir de son oubli…
La chasse de la caille n’est cependant qu’un des sujets abordés. Plusieurs rubriques concernent la biologie de la caille, sa bibliographie, son histoire, sa symbolique, sa gastronomie… J’ai également essayé, très modestement, de réaliser un travail d’anthologie sur ce thème (textes et gravures).
J’espère donc que certains non chasseurs, ou collectionneurs, y trouveront aussi un intérêt.

Les différents articles sont classés par thème afin d’en faciliter l’accès, et de rendre leur lecture plus cohérente (voir dans la colonne de droite la rubrique « Tags »). Leur nombre étant devenu conséquent, un moteur de recherche permet également de localiser certains mots clefs, et d’accéder ainsi directement aux sujets qui vous intéressent.
Ce site est également le vôtre: n’hésitez pas à formuler des suggestions, ou à me faire part de vos expériences de chasse. Vous pouvez également me faire parvenir des textes, articles, photos d’objets, gravures, concernant la caille et sa chasse.
Toutes les contributions sont les bienvenues!

 

En vous souhaitant à tous la bienvenue et une bonne lecture…

F. Berille, la caille des blés

Les textes, photos, gravures publiés sur ce blog sont destinés à un usage personnel. Ces derniers ne sont pas libres de droits, et leur publication sur internet, ou sur tout autre support, est soumise à l’autorisation de leur auteur.

Dates ouverture chasse de la caille des blés saison 2025

23 août 2025 at 23 h 21 min

L’ouverture de la chasse de la caille des blés devrait avoir lieu en France, cette année encore, le dernier samedi d’aout, conformément à l’arrêté du 24/03/2006 relatif à l’ouverture de la chasse aux oiseaux de passage et au gibier d’eau.
Ce qui nous ramène au samedi 30/08/2025 au lever du jour …

Seuls les départements de la Moselle, du Bas Rhin, et du Haut Rhin feront exception et devront attendre l’ouverture générale.

A noter que cette année un nouvel arrêté devrait fixer un PMA national de 15 oiseaux/jour et l’obligation de consigner les prélèvements soit sur un carnet, soit sur l’application chassadapt.

Il est néanmoins préférable de prendre attache directement auprès de votre fédération départementale ou de votre société de chasse, qui sont susceptibles d’adopter des mesures plus restrictives.
Ci dessous l’arrêté du 24/03/2006 relatif à l’ouverture de la chasse aux oiseaux de passage et au gibier d’eau, disponible en téléchargement:

arrete 24032006

L’arrêté du 19/01/2009, relatif aux dates de fermeture de la chasse aux oiseaux de passage et au gibier d’eau, hormis les limicoles et les oies prévoit la fermeture de la caille des blés le 20/02.
L’arrêté est également disponible ci-dessous en téléchargement.

arrete 19012009

Gravure extraite de « The illustrated sporting and dramatic news », 02/01/1875

Résultats concours faisans Rieumes du 23/08/2025

23 août 2025 at 17 h 00 min

Remerciements

La mise en place de ce concours amateur a nécessité l’aide et la participation de nombreuses personnes, et cela durant plusieurs mois.

 Je souhaite remercier tout d’abord l’ACCA de Rieumes et ses membres pour leur soutien à ce projet, avec une mention particulière pour son président :  M.Yves Butel

 Je souhaite remercier également  les juges qui ont accepté de participer :

 M. Thierry Gely, M. Didier Barousse, Eric Davant.

 Il me faut citer également les guides chargés de les accompagner : Mr Alain Nouillan et Mr Jean Pierre Lac: Leur rôle est en effet prépondérant car ce sont eux qui effectuent les repérages préalables des terrains, la pose des oiseaux, et optimisent ainsi le déroulement des épreuves.

Remerciements également à M. Alain Morere et à M. Christian Bousses qui se sont très gentiment proposés pour mettre en place les petits déjeuners et préparer les repas.

Je remercie également Mme Mireille Communaud conceptrice de l’affiche et Mr Hervé Brabant, le docteur Olivier Renard chargé du contrôle vétérinaire des chiens.

 J’adresse enfin mes remerciements à Mr Fabrice Fourcade responsable du gibier Fréchetois qui à bien voulu nous fournir en gibier au tout dernier moment, tout en consentant une substantielle réduction, à Mr Jean-Bernard Portet, président de la fédération des chasseurs de la Haute Garonne, à l’agence crédit agricole de Rieumes, et à la société Pasquier pour le soutien financier et matériel qu’ils ont apporté à ce concours.

Résultats Groupe 1 Britanniques

1er -Nasa des gourgs blancs, Pointer anglais, F, né le 05/06/2017, à Mr Contreras Anthony

2eme -Saffy de las Daillades, Setter anglais, M, née le 13/06/2021, à Mr Philippe Hemet

3eme -Too Much des sentiers de la Douyne, Setter anglais, F, né le 28/04/2022, à Mr Andrieux Georges

Classe jeune

1er -Venus, Setter anglais, F, née le 09/03/2024, à Mr Jean Pierre Lac

2eme -Vinicius des rousses d’automnes, Pointer anglais, M, né le 18/06/2024, à Mr Philippe Vert

Résultats Groupe 2 Continentaux

1er – Ulhan de la vallee du pradis, Epagneul breton, M, né le 13/10/2023, à Mr Queroy Charles

2eme – Tonka 2 du val de Ceze, Braque allemand, M, né le 22/03/2022, à Mr Jerome Bonnet

3eme – Rani, Epagneul Breton, F, née le 16/08/2020, à Mr Gerard Blatche

Classe Travail

1- Rexie des plaines dauxeenes, Epagneul Breton, F, née le 20/10/2020 à Mr Daniel Andrieu

2- Roy des plaines dauxeenes, Epagneul Breton, M, né le 21/04/2020, à Mr Queroy Charles

Concours amateur de chien d’arrêt sur faisans

21 juin 2025 at 14 h 20 min

Afin de célébrer le lancement d’un GIC sur faisans, l’ACCA de Rieumes à le plaisir d’organiser un concours amateur de chien d’arrêt le samedi 23/08/2025 sur la commune de Rieumes.

L’ensemble des chiens d’arrêt du 7eme groupe sont invités à y participer (tarif engagement par chien : 18 Euros).
Le point de rassemblement est prévu le samedi 23/08/2025 à 07h00 sur le parking du terrain de Pétanque de Rieumes.

Après les épreuves, un repas aura lieu à la salle des fêtes de Saveres (31370)  (18 Euros par personne) au cours duquel le classement final sera communiqué.

La liste des juges prévus pour le concours sera précisée ultérieurement

L’ensemble des concurrents inscrits au concours devront venir munis d’un carnet de santé attestant que leur chien est bien à jour de l’ensemble de ses vaccins, ainsi que du certificat d’identification (le présentateur du chien est obligatoirement le propriétaire, sauf dérogation exceptionnelle accordée par les organisateurs).
Un vétérinaire sera mandaté avant le départ de l’épreuve, afin de vérifier que tous les chiens sont bien identifiés, et à jour de vaccins.
Les éleveurs professionnels devront venir munis de leur certificat de capacité, qu’ils devront obligatoirement présenter aux organisateurs.

Le règlement du concours peut être téléchargé depuis le lien ci-dessous:

Pour plus de renseignement, prendre contact avec l’organisateur du concours, Mr Jean-Luc Bayrou, tel: 0663668260, ou par email: jeanluc.bayrou@gmail.com

Veuillez trouver ci-dessous le formulaire d’inscription au concours disponible en téléchargement, ainsi que les réservations pour les repas (date limite pour les inscriptions: 17/08/2025):

Les cailles vertes

14 décembre 2022 at 22 h 32 min

Il y a 30 ans environ, mon père rentra un soir avec une jeune chienne de race Beagle Harrier qu’il venait d’acheter chez un petit éleveur. Elle s’appelait « Dune des cailles vertes ». Étrange nom pour un chien courant! Malgré le fait que plusieurs membres de ma famille soient eux même des chasseurs de cailles, tout le monde se perdit en conjectures quant à l’origine de ce curieux affixe, et l’on finit par conclure à une fantaisie, un peu étrange, de l’éleveur.

Ce n’est que bien des années plus tard que j’ai fini par apprendre, au fil de mes lectures cynégétiques, que la chasse des cailles vertes avait bel et bien existé, et qu’il s’agissait d’une chasse de printemps, autorisée en France jusqu’en 1842. Malgré son interdiction, cette dernière a continué à subsister sous forme de braconnage durant la première moitié du 20eme siècle. Cette chasse, dont il existe de nombreuses variantes, consistait généralement à capturer au moyen de filets (les halliers) et d’appeaux les oiseaux dans les prés et les blés encore verts.

Quant à l’explication précise du terme cailles vertes, je l’ai trouvée dans un ouvrage de Jean Castaing (1). Ce dernier écrit qu’elles étaient surnommées ainsi « parce que ces cailles étaient prises dans les blés verts et aussi parce qu’elles étaient alors très tendres, à peine mures ». Il ajoute que « ces captures ont constitué pendant longtemps une véritable industrie en Egypte, dans les îles méditerranéennes et en Italie même ». On retrouve cette même explication du terme « cailles vertes » chez de nombreux autres auteurs du 18eme et du 19eme siècle (2).

Contre toute attente, cette chasse oubliée subsiste encore de nos jours, de façon légale. Soumise à autorisation préfectorale, elle est devenue le privilège des quelques techniciens du réseau caille qui réalisent un suivi des populations dans quinze départements Français.

Peu de choses ont changé finalement. Le filet est désormais en matière synthétique. Quant à l’appeau (il s’agissait autrefois d’une bourse en cuir, garnie de crin de cheval, et avec un embout formé d’un os de lièvre ou de chat), il est aujourd’hui avantageusement remplacé par un lecteur MP3 muni d’un petit haut parleur qui diffuse le chant d’une femelle. J’ai le plaisir d’être invité régulièrement depuis maintenant plusieurs années par Pascal Fosty, technicien de la fédération départementale des chasseurs de L’Ariège, et bagueur agrée. Il réalise un suivi des populations de cailles en Ariège depuis une quinzaine d’années.

Nous nous donnons rendez vous au lever du jour, à proximité d’une aire de covoiturage. Quelques instants après, nous voici déjà en route à bord de sa fourgonnette. Premier arrêt à proximité de l’un des champs de blés figurant sur son circuit hebdomadaire qui compte une dizaine d’arrêts. Nous quittons la petite route communale pour nous engager dans un chemin agricole envahi d’herbes folles situé entre deux champs de blés encore verts. Tandis que nous roulons, les graines et les insectes pleuvent sur le capot. Le signe d’un milieu en bonne santé…

Le véhicule s’immobilise et nous descendons silencieusement, en évitant soigneusement de claquer nos portières. Le moindre bruit pourrait mettre nos oiseaux en alerte… Au loin, nous entendons un mâle chanter spontanément. Pascal sort immédiatement le filet japonais de son véhicule et l’étend soigneusement sur le sommet d’une parcelle de blé. Il met ensuite en route son appeau électronique qu’il tend à bout de bras, diffusant le chant d’une femelle. Quelques minutes passent et déjà plusieurs mâles répondent à l’appel. Certains d’entre eux se rapprochent en voletant, puis s’avancent à travers les blés, en s’interrompant par moment pour chanter. Ces derniers, subjugués par le chant de la femelle, s’approchent jusqu’à se trouver parfois à quelques dizaines de centimètres de nous. Se croyant alors a proximité immédiate de la femelle, ils émettent une sorte de gloussement. C’est le signal… D’un coup, Pascal se lève et frappe brusquement sur les filets. Effrayés, les oiseaux bondissent pour s’envoler et se retrouvent aussitôt emmêlés. Il ne reste plus alors qu’à les extraire délicatement des mailles pour ensuite procéder aux différentes mesures, puis enfin au baguage avant de les relâcher. Pas moins de 22 oiseaux seront entendus dans la matinée et sept d’entre eux seront capturés…

Lors des mesures, j’entends Pascal s’exclamer «Celle-là, elle est presque vert fluo !». Étonné, je m’approche et je constate que le plumage de l’oiseau à une couleur vert olive prononcée. Incrédule, je manipule l’oiseau entre mes mains, je soulève les ailes, examine le ventre, le dos afin de m’assurer qu’il ne s’agit pas juste du frottement dans les herbes qui à coloré superficiellement le plumage. Mais non ! C’est bien l’oiseau dans son intégralité qui est vert ! J’en reste estomaqué…

Caille « verte »: la couleur vert légèrement olive du plumage est bien visible

Ce n’est pas un cas isolé car au cours de la matinée nous capturerons d’autres oiseaux avec cette même coloration verte. Pascal Fosty explique qu’il lui arrive chaque année de capturer des oiseaux avec cette teinte, plus ou moins prononcée, mais que cette année particulièrement, il en capture beaucoup. L’ingestion de certaines graines (hypothétiquement la luzerne?) pourrait être la cause de cette coloration. Ce phénomène n’est pas inhabituel chez les oiseaux, l’exemple le plus célèbre étant le flamand rose qui doit sa couleur à la consommation massive de minuscules crevettes (artemis salina) qu’il filtre dans l’eau des salins de Camargue. Dans le cas de la caille, il est impossible de déterminer de façon précise les raisons de cette coloration, car cela supposerait de sacrifier les oiseaux concernés pour pouvoir les autopsier.

Voici un mystère de plus concernant cet oiseau, et peut être une explication beaucoup plus littérale du terme « cailles vertes ». Je ne serais pas surpris en effet que les anciens aient déjà remarqué ce phénomène, et qu’il puisse être la véritable origine de cette expression.

(1) JEAN CASTAING, « MANUEL PRATIQUE DU CHASSEUR EN PLAINE », P.48, EDITIONS BORNEMANN, 1968
2) AVICEPTOLOGIE FRANÇAISE, OU TRAITÉ GÉNÉRAL DE TOUTES LES RUSES DONT ON PEUT SE SERVIR POUR PRENDRE LES OISEAUX QUI SONT EN FRANCE, PIERRE BULLIARD, 1794

Documentaire « A la redécouverte de la caille »

4 décembre 2015 at 9 h 55 min

Nous avions annoncé voici déjà quelques mois dans une lettre adressée à l’ensemble des adhérents de l’association nationale des chasseurs de cailles (ANCC) qu’un documentaire de 52 minutes, entièrement consacré à la caille des blés, était en cours de réalisation. Notre association s’est très largement impliquée dans ce projet, et de très nombreuses séquences (scènes de chasse, interviews) mettent en scène nos adhérents.
Il n’y avait quasiment aucun documentaire consacré à la caille des blés, et notre association ne peut que se féliciter du fait d’avoir contribué à la réalisation d’un reportage aussi complet, et surtout d’une telle qualité.
Après plusieurs mois de tournage étalés entre le printemps et le mois de septembre 2015, sa première diffusion à eu lieu le 07/12/2015 sur la chaine « Seasons ».
Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le voir un extrait mis en ligne sur youtube. Ce dernier montre d’ailleurs en introduction une scène de chasse sur les terrains de Mr Philippe Aribaud Damery, trésorier de l’association:

Revue nationale de la chasse, mai 2015

7 septembre 2015 at 10 h 08 min

Un très bel article qui était paru voici quelques mois dans la Revue Nationale de la Chasse No 812, en Mai 2015. Ce dernier est entièrement consacré au magnifique travail réalisé par Philippe Aribaud Damery, trésorier de l’ANCC (Association Nationale des Chasseurs de Cailles), sur son territoire situé sur la commune d’Issel (11).

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Ce dernier à mis en place des mesures pour faire revenir, avec succès, la caille des blés sur ses terrains. Un exemple à suivre, d’autant plus que les rendements sont maintenus et que le coût de ces mesures s’avère quasi nul! Toute sa méthode est décrite… Un article précieux à lire et à relire!
Pour ceux qui l’auraient raté, l’article complet est en téléchargement ci-dessous:

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Les cailles à la miquette

2 septembre 2015 at 7 h 00 min

Voici une recette traditionnelle que l’on utilise depuis des générations dans ma famille pour accommoder les petits oiseaux. Elle est particulièrement simple et savoureuse et peut être utilisée pour une multitude d’oiseaux de petites tailles, de la caille jusqu’au perdreau. Cette recette peut même être utilisée pour un poulet…
Elle permet de parfumer très agréablement la chair des oiseaux, tout en empêchant leur dessiccation.
Les proportions d’ail et d’huile sont indicatives, et chacun peut doser comme il le souhaite, selon son goût.

Elle nécessite:
-Une à deux caille des blés par convive, de préférence tuées le jour même (on peut utiliser à défaut des cailles d’élevage, mais le goût n’a rien à voir)
-De la mie de pain frais (la quantité est proportionnelle au nombre d’oiseaux à garnir: la mie de 4 à 5 tranches épaisses convient à la garniture de 7 à 8 oiseaux)
-Un petit bouquet de persil frais
-Trois à quatre lobes d’une gousse d’ail
-Un filet d’huile d’olive
-Sel et Poivre

ingrédients

Avant toutes choses on doit évidemment plumer et vider les oiseaux. Il faut retirer délicatement les plumes et prendre soin de ne pas arracher la peau qui est très fragile. Cette dernière renferme la graisse et donne à la caille toute sa saveur. Il faut également éviter de flamber, autant que possible, les oiseaux pour enlever les dernières plumes ce qui aurait pour effet d’éliminer la graisse superficielle.

cuisson intérieur cailles

Disposez les oiseaux, bien ouverts, sur sur une grille placée au dessus de la braise d’un barbecue. Ils doivent être placés sur le ventre de façon à bien cuire à l’intérieur.

mélange miquette

Pendant ce temps hachez grossièrement de la mie de main que vous disposerez dans un bol. Hachez finement quelques branches de persil et l’ail que vous mélangerez à la mie de pain. Arrosez le tout d’un filet d’huile d’olive, et ajouter un zeste de sel et de poivre (il est possible de tout passer au mixeur afin d’obtenir une texture plus homogène, mais cela à aussi pour défaut de modifier la texture, et d’enlever le côté croustillant).

cuisson face intérieure

Retirez les cailles de la grille dès que la face intérieure est bien cuite et mettez les sur un plat.

cailles à la miquette, préparation

cuisson finale

Remplissez grossièrement le ventre des oiseaux avec le mélange préparé.
Replacez ensuite les cailles sur la grille cette fois ci côté dos. Laissez cuire quelques minutes jusqu’à ce que les oiseaux soient bien dorés. Le temps de cuisson varie en fonction de la quantité de braise et de l’intensité de la chaleur et peut être extrêmement rapide (Trois à quatre minutes peuvent suffire). Bien surveiller donc… Dès qu’ils vous semblent cuits à point, retirez immédiatement les oiseaux et servez les à vos convives!
Essayer cette recette, c’est forcément l’adopter, et je n’envisage pas de manger des cailles sauvages autrement!!!
J’invite d’ailleurs tous ceux qui l’ont essayé à laisser ci-dessous leurs commentaires!

caille à la miquette

Un curieux appeau à cailles…

10 avril 2015 at 13 h 24 min

introduction caille

Voici une anecdote savoureuse publiée le 20 mai 1882 dans un article du célèbre journal hebdomadaire « La chasse illustrée ». Ce récit, un peu gaillard, arrive en conclusion d’un très bel article Mr G. de Magnitot concernant l’inapplication de la loi de 1844, censée interdire le commerce des cailles en dehors de la période de la chasse.
« (…) Ceci me remet en mémoire une anecdote tant soit peu gauloise que je ne sais trop comment vous raconter; enfin je vais essayer, il sera toujours temps de m’arrêter.
Dans une petite ville de province menaient ensemble joyeuse vie trois farceurs de la plus belle venue, tous joyeux compagnons. A nul on n’aurait pu reprocher son innocence, mais à l’un des trois certaine bonne dose de naïveté gobeuse. Un soir, le chant des cailles arrive jusqu’aux oreilles de nos amis; et de parler de la possibilité de les attirer jusqu’aux pieds. Question de notre naïf: Pourquoi? comment? Avec quoi?
Une idée diabolique traverse la tête de l’un des deux autres compères. D’un signe il prévient son copain et dit au questionneur:
-Mais mon cher, rien n’est plus simple, tout vigoureux gaillard comme nous a sur lui tout ce qu’il faut pour imiter dans la perfection le chant des cailles et les attirer.
-Tu te moques!
-Pas du tout; tiens, je vais aller prendre mon chapeau, nous allons sortir et tu verras!
-Pour l’intelligence de la chose, il vous faut dire que l’appeau à cailles est une sorte de petit sac de peau rempli d’air, terminé par un sifflet en os ou en métal; de petits coups répétés sur le sac chassent l’air au travers du sifflet et produisent le son voulu.
Or notre homme s’éclipse un instant et revient avec canne et chapeau, mais il avait, le traitre, organisé un appeau à cailles dans sa… dans son…Les anglais disent shocking!
On arrive aux champs… Tiens, vois tu, il ne s’agit que de frapper la, et comme cela!… Et, en effet, des profondeurs…sort distinct le cri connu, auquel répond bientôt tout à côté une caille accourant dans les blés verts.
-C’est prodigieux! s’exclame notre naïf, je n’aurais jamais cru à la possibilité de ce nouvel usage! Et tu dis que c’est facile?
-Comment donc! mais tu serai le seul qui ne réussirait pas. Tiens… place toi.. comme cela…bon! frappe…
L’autre essaye sans résultat, comme on pense bien.
-Mais ça me fait mal!
-Tu t’y prend mal! tiens, vois, moi! plus sec et plus fort!
Le plus fort, c’est qu’il se mit à frapper en effet, et si rudement, que la douleur qu’il se causa l’empêcha seule de remarquer tout de suite ses deux amis se tordant de rire.
Il en fut malade, il avait cogné en conscience et pas à côté. Les amis sont terribles! Le lendemain toute la ville se racontait, au besoin derrière l’éventail avec de petits rires étouffés, l’histoire de l’appeau à cailles de X… On en parle encore et je tiens l’histoire du mystificateur lui même. »

G. De Magnitot

Pour en savoir davantage sur les appeaux à cailles (les vrais!!) et leur utilisation:
http://caille-des-bles.blog.fr/2007/03/11/appeau-a-caille-7558695/

gravure bodmer caille

La chasse illustrée

1 avril 2015 at 0 h 00 min

couverture chasse illustree

La chasse illustrée est une revue de chasse, bien connue des collectionneurs, en raison des magnifiques gravures qui illustraient sa page de garde et certains de ses articles. Cette revue à été fondée en 1867 par B. Révoil et dirigée successivement par Louis de Dax, Alfred Didot et Ernest Bellecroix. Sa publication s’arrêta en août 1914.

Voici rassemblées ici quelques belles gravures sur le thème de la caille des blés.

famille de cailles

Voici une très belle gravure publiée en couverture de l’édition du 23/08/1879, et portant la signature de l’atelier de gravure Huyot

gravure bodmer caille

Magnifique eau forte de l’illustrateur franco-suisse Karl Bodmer (1809-1893) intitulée « La caille ». Elle illustrait un article concernant la caille publié dans l’édition du 20/05/1882.

la sieste

Très belle Gravure de Gaston Gelibert intitulée « la sieste », et publiée en couverture de l’édition du 12/07/1884.

dans les bles

Gravure de Henri Bodmer intitulée « dans les blés », publiée en couverture de l’édition du 03/09/1881

les cailles

Gravure de Meinberger (?)intitulée « les cailles » et publiée dans l’édition du 24/05/1873.

Cailles empoisonneuses

18 mars 2015 at 22 h 32 min

Voici le courrier d’un lecteur du chasseur français publié dans la revue No 618 (Février 1948)et intitulé « Cailles empoisonneuses » (P.10).
Il relate le cas particulièrement curieux d’un empoisonnement après consommation de chair de cailles survenu au mois de septembre.
Ce genre d’incident survenait parfois en France lorsque les chasses de printemps étaient encore autorisées au début du siècle dernier. Il arrivait parfois que des oiseaux, fraichement arrivés d’Afrique du Nord, aient ingérés des graines de ciguës (La grande ciguë est très présente en Afrique du Nord, et ses graines fraiches sont souvent consommées par les cailles, sans que ces dernières paraissent en être incommodées). La consommation des oiseaux entraine alors paralysie, vomissements, etc, mais ne semble cependant pas mortelle…
Ce lecteur semble relater un cas beaucoup plus inhabituel, puisque les cailles incriminées ont été prélevées et consommées au mois de septembre.

« Pour faire suite à l’article de M. Bonnet, paru sous ce titre dans Le Chasseur Français de juin-juillet 1947, voulez-vous me permettre de vous conter une mésaventure qui m’est arrivée récemment ?

D’une famille de grands chasseurs, j’ai soixante-huit ans et je chasse depuis l’âge de seize, c’est-à-dire que j’ai tué en ma vie un grand nombre de cailles et que j’en ai mangé et vu manger autour de moi un nombre très élevé : jamais aucun accident ne s’était produit.

Or, cette année, les perdreaux étant très rares en Creuse et à peu près inabordables, je me suis rabattu sur les cailles, assez nombreuses.

Le dimanche 14 septembre, j’en ai tué cinq dans un champ de pommes de terre attenant à un champ de sarrasin. Mangées le mardi 16 (la caille, dit-on, doit être mangée sous le fusil), elles furent déclarées excellentes et ne causèrent aucun trouble.

Le jeudi 18, je tuai à nouveau quatre cailles, l’une dans le champ précédent, les trois autres dans une jachère d’herbes sèches, éloignée de toute récolte sur pied. Les cailles furent préparées le samedi suivant au déjeuner de midi et reconnues exquises au goût.

À 6 heures du soir, je me promenais dans mon jardin attenant à mon habitation, lorsque, sans avoir ressenti aucun malaise préalable, les jambes se dérobèrent sous moi et je tombai à terre, éprouvant tout à coup des douleurs d’une grande violence dans les reins, les jambes et les bras. Transporté immédiatement dans mon lit, je fus atteint, en quelques instants, d’une paralysie presque totale, avec raideur absolue de la nuque, sueurs froides, corps glacé, extinction de la voix, mal de gorge et oppression. Le médecin vint aussitôt et constata, en plus des symptômes ci-dessus, deux points de congestion au bas des poumons avec râles. Pas de température, 37° seulement.

Le docteur me prescrivit certains médicaments, promettant de revenir à minuit ; quelques instants après son départ, ma femme, qui me soignait, était prise à son tour des mêmes symptômes, quoique moins violents. Ce fut alors que votre article me revint en mémoire et que j’imputai notre état à l’absorption des cailles. Quand, à minuit, le docteur nous fit une nouvelle visite, il confirma entièrement mon jugement, notre état présentant toutes les caractéristiques d’un empoisonnement par la ciguë.

Les douleurs violentes durèrent toute la nuit et une partie de la matinée, puis allèrent en s’apaisant pour disparaître à peu près complètement le soir, nous laissant seulement une courbature.

Le docteur, m’ayant ausculté à nouveau dans la matinée, ne trouvait plus aucune trace de congestion.

J’ai tenu à vous narrer cette histoire. Les cailles empoisonneuses sont trop peu connues des chasseurs, et il serait peut-être bon de mettre en garde contre un danger sinon mortel, du moins bien pénible et bien douloureux.

Ma femme a été moins atteinte que moi, car, à mon avis, elle n’avait dû manger qu’une caille nocive, l’autre ayant été tuée ailleurs.

Il résulte de mon aventure que la caille verte n’est pas seule en cause, puisque notre empoisonnement s’est produit en septembre, je crois qu’il faut imputer la nocivité des cailles empoisonneuses à l’état du terrain. Dans tous les cas, je sais gré à M. Bonnet de son article, qui a permis de diagnostiquer notre maladie dans le plus court délai.
H. BROQUIN,

abonné, Chenerailles (Creuse).