Objets divers et curiosités…

11 mars 2007 at 15 h 40 min

J’ai découvert au fil de mes recherches toute une série d’objets en rapport avec la caille des blés, ou sa chasse. Leur accumulation progressive à conduit à la création de cette rubrique, à mi chemin entre bric à brac et musée virtuel… Objets amusants, insolites, rares (certains d’entre eux sont exposés dans des musées, ou ont été mis aux enchères dans des salles de vente)…
On y trouve désormais de tout: sculptures, bas reliefs, vaisselle décorée, timbres, étiquettes de vin, panneaux indicateurs, carrelages…
Si jamais vous possédez certains objets en rapport avec ce thème, n’hésitez pas à m’envoyer des photos. Je me ferai un plaisir de les insérer!

Appeau à caille

11 mars 2007 at 15 h 30 min



Voici un ancien appeau à caille, destiné à reproduite le cri de la femelle. Il date très probablement de la première moitié du 20eme siècle, ou de la toute fin du 19eme siècle. Ce dernier à été fabriqué de façon totalement artisanale et se compose d’une bourse en cuir, remplie de crin. Il est doté d’un embout en os. Traditionnellement, les os utilisés pour les embouts des appeaux à caille sont le plus souvent des os de lapins, lièvres, ou même parfois de chats.
Ce type d’appeau était autrefois principalement utilisé pour la chasse au filet (hallier). Il s’agissait de contrefaire au moyen de l’appeau le cri d’une caille femelle, et d’attirer ainsi les mâles dans le filet.
La fabrication de ce type d’appeaux est ancienne, et est restée probablement inchangée durant plusieurs siècles. On remarquera que Diderot mentionnait déjà les détails de sa fabrication dans son encyclopédie à la fin du 18eme siècle:
« L’appeau de la caille est fait d’une petite bourse de cuir pleine de crin, à laquelle on ajuste un sifflet fait d’un os de jambe de chat, de cuisse d’oie, d’aile de héron, etc… qu’on rend sonore avec un peu de cire molle »

La chasse au moyen d’un appeau et d’un hallier demande à la fois doigté et expérience. Cette dernière est évoquée par René Primevère Lesson dans son « Manuel d’ornithologie domestique ou guide de l’amateur des oiseaux de volière », Roret, publié en 1834:
« Voici maintenant comme se fait cette chasse. Dès qu’on entend chanter un mâle de caille que l’on veut prendre, il faut s’avancer doucement près de lui à la distance tout au plus de cinquante pas: on place alors un filet parmi le blé, de façon cependant qu’il puisse bien poser sur la terre, sans quoi l’oiseau passerait dessous et s’échapperait, après quoi on se retire quelques pas en arrière. La caille chante-telle? on donne de son côté deux ou trois coups de l’appeau, de manière que, lorsque la caille se tait, l’appeau ne fasse entendre qu’un ou deux tons, précisément comme la femelle. Il faut au surplus, avoir soin de ne pas faire trop d’appels, des sons faux ou inégaux; car dès que l’oiseau s’aperçoit de la supercherie, il s’éloigne aussitôt ou garde le silence, et ne retombe plus dans pareil panneau. C’est une chose surprenante de voir comment la caille va toujours directement à l’appeau, et sait si bien le trouver que si par hasard elle passe sous le filet, elle approche assez du chasseur pour qu’il puisse la prendre avec la main ; dans le cas où l’on s’aperçoit qu’elle est passée à côté du filet ou dessous ; il faut se rendre doucement du côté opposé, et lui répondre à l’ordinaire avec l’appeau; on peut encore ainsi la tromper. Il y a des cailles qui savent fort bien éviter le filet, surtout lorsqu’il est placé dans un lieu trop dégagé et trop éclairé; il est bon dans ces circonstances, de former des angles aux deux bouts dans lesquels, quand elle voudra en faire le tour, elle s’embarrassera facilement. »
A noter que ce type de chasse à été interdit, tout du moins officiellement, à la suite de la signature par la France de la convention internationale du 19/03/1902 (décret d’application du 12/12/1905).

Gravure attribuée à Joseph Stradanus (Bruges, 1523 – Florence, 1605)et extraite de l’ouvrage ‘Venationes ferarum, auium, piscium. Pugnae bestiariorum: et mutuae bestiarum », vers 1578. Elle représente une scène de chasse à la caille au moyen de filets et d’appeaux.

Plus curieux, l’appeau peut également être utilisé pour la chasse au chien d’arrêt comme le raconte G.Dolbeau dans un article publié en juillet 1960 dans le mensuel « Au bord de l’eau, plaine et bois ».
« M’arrêtant autant que possible face au vent s’il se faisait sentir, je glissais deux cartouches à charge réduite (…) dans mon calibre 16, que je plaçais sur le bras gauche, et sortait de ma poche un appeau que je disposais à plat dans la main gauche, la partie métallique sortant entre l’index et le majeur. De la main droite je frappais avec l’index et le majeur la bourse de l’appeau à petits coups saccadés, imitant ainsi le chant de la caille: coc co loc, coc co loc… La réponse ne se faisait pas attendre, et mon chien qui l’avait entendue et y était habitué se dirigeait immédiatement vers le lieu d’où elle venait. Calmement, la tête assez haute, le cou tendu, fléchissant sur ses membres, le corps rasant la végétation, il avançait par saccades, s’arrêtant, repartant, frétillant de plus en plus vite du moignon qui lui servait de queue. Ayant remis mon appeau en poche, je le suivais pas pas, le fusil prêt; quelquefois la caille s’envolait brusquement à quelques mètres du chien, mais le plus souvent ce dernier marquait l’arrêt ferme, immobile, une patte levée; la caille alors partait, rasant le sol, elle n’avait pas fait 15 mètres que, la couvrant bien, je la tirais. »
Cette chasse appartient t’elle au passé? Rien de moins sûr.
Si les appeaux en cuir et en os ne sont désormais plus que des objets de collection, ils ont été avantageusement remplacés.
J’ai souvent été intrigué, et cela depuis plusieurs années, par l’important nombre de CD, mais aussi d’appeaux électroniques reproduisant le cri de la caille (ce sont de petits appareil munis d’un haut parleur, sur lesquels sont enregistrés le chant de l’oiseau) en vente dans certains pays comme l’Italie. Malgré le fait que leur utilisation à la chasse soit formellement proscrite, l’article de Mr Dolbeau permet tout à fait d’imaginer quelle pourrait être leur utilisation…

Flasque

11 mars 2007 at 15 h 27 min

Voici une très jolie flasque de fabrication anglaise en métal argenté (fin 19eme siècle). Sur cette dernière on peut voir une très belle gravure représentant deux cailles. On remarquera l’ingénieux bouchon télescopique. Déplié, ce dernier se transforme en un amusant petit gobelet. Au dos de la flasque figure l’élégant monogramme « H » de son ancien propriétaire.

Flasque vue complete Flasque et gobelet telescopiqueFlasque dos

Terrines

11 mars 2007 at 15 h 25 min

Les terrines en forme de gibier, en faïence ou en terre, sont assez fréquentes, surtout lorsqu’elles représentent un lièvre ou une perdrix. Il est assez exceptionnel en revanche d’en trouver représentant des cailles. Voici quelques beaux exemples rassemblés ci dessous

Terrine caille 1Terrine caille 2

Terrine en faience, avec une caille représentée sur le couvercle, fin 19eme siècle.

terrines cailles

Paire de terrines en forme de caille
(Allemagne, porcelaine de Frankenthal, vers 1745)
cliché Nicolas Mathéus

Ces objets sont exposés à Paris, au Musée de la Chasse et de la Nature. Photo publiée avec l’aimable autorisation du conservateur du Musée.
Le site du musée de la chasse: www.chassenature.org

Sculptures bronze

11 mars 2007 at 15 h 22 min

Les bronzes animaliers font partie des représentations classiques en matière d’art cynégétique. Ce type de production était particulièrement en vogue au 19eme siècle, et jusqu’au début du 20eme siècle.
La ville de Paris ne comptait pas moins de 300 fonderies vers la fin du 19eme siècle, toutes spécialisées dans la reproduction d’œuvres d’art.
Voici rassemblé ci-dessous quelques œuvres sur le thème de la caille, ou de sa chasse:

Jules Moigniez (1835-1894) est un artiste Français, élève du sculpteur Comolera. Ce dernier remporte plusieurs prix lors d’expositions internationales, et s’attire rapidement les faveurs du public, séduit par le détail et la finesse de ses œuvres. Il affectionne tout particulièrement les représentations d’animaux: chiens, chevaux, oiseaux, animaux de ferme en tous genres…
Dès 1860, il prend la direction de la fonderie familiale, ou il édite ses propres œuvres. Ces dernières sont commercialisées en France, mais aussi à l’étranger. Après une dizaine années passées à la tête de l’entreprise, sa santé se détériore. Incapable d’éditer de nouvelles sculptures, il se voit obligé en 1890 de céder la fonderie. Ruiné, et acculé par ses créanciers, Il se suicide en 1894.

Jules Moigniez reste encore de nos jours peu connu du grand public. Ses œuvres sont toutefois très cotées dans le milieu des collectionneurs d’art, et font l’objet de rééditions. Paradoxe pour un artiste mort ruiné, ses bronzes atteignent aujourd’hui plusieurs milliers d’euros dans les salles de vente…

Voici rassemblés ci-dessous quelques unes de ses sculptures:

Jules Moigniez

« Caille à l’epi », Bronze doré, 16x18cm

couple de cailles à l'epi

« Couple de cailles à l’épi » Bronze à patine brune, 18×23.5cm

caille au lezard

« Caille au lezard », bronze à patine brun noir, 12x18cm

caille et souris

« Caille et souris », bronze à patine brune, 14x20cm

Ci-dessous, quelques belles représentations de notre oiseau, réalisées par d’autres sculpteurs de grand talent:

Ferdinand pautrot, la caille

Ferdinand Pautrot (1832-1874), « La caille », Bronze à patine, socle marbre, Hauteur 22 cm

braque en arrêt sur caille

Jules Bertrand Gelibert (1834-1916), « Braque à l’arrêt sur caille », Bronze à patine brune nuancée, 25 cm hauteur, largeur 43cm
(Voir aussi sur ce même auteur l’article dans la rubrique Gravures, dessins et lithographies)

Boites décorées

11 mars 2007 at 15 h 21 min

On retrouve parfois des motifs décoratifs représentant des cailles sur certaines boites. Quelques superbes exemples rassemblés ci-dessous:

boite carton décorée

Paquet de flocons de céréales illustré d’une caille, 1er tiers 20eme siècle, USA

boite métallique japon

Boite métallique aiguilles phonographe, décorée de deux cailles,
japon (années 1945-1950?)

boite métallique chine, cailles

Boite métallique décorée cailles et motifs floraux, Origine Chine (shangai),
1er tiers 20 siècle

sculpture de Rene Floch

11 mars 2007 at 15 h 20 min

Jean René Floch est un chasseur breton, membre du club national des bécassiers. C’est aussi un artiste amateur qui a réalisé de nombreuses sculptures sur bois.
Vous pouvez admirer quelques unes de ses oeuvres (notamment des bécasses en bois peint) exposées sur son site:
http://jeanrenefloch.monsite-orange.fr/index.html

A ma demande, ce dernier a bien voulu réaliser une sculpture en bois peint représentant une caille des blés, que je trouve très réussie.

Sculpture caille

Assiettes décorées

11 mars 2007 at 15 h 15 min

Le thème de la chasse revient fréquemment chez les artistes décorateurs 19eme siècle et du 20eme siècle. On trouve même encore quelques séries de vaisselle sur ce thème de nos jours.
Voici quelques représentations, toujours sur le thème de la caille des blés et de sa chasse, dénichées ici et là…

assiette liverpool

Assiette creuse en Porcelaine LIVERPOOL SETH PENNINGTON représentant un couple de cailles (1780-1795)

caille et insectes

détail assiette creuse caille et insectes

Assiette creuse de Forme Octogonale, Caille et insectes, vers 1740-1745 Période Käendler (1740-1775), Sevres, Musée national de la céramique

assiette porcelaine bleue, période Meiji (cailles, oiseaux chanteurs et dragon)

Assiette japonaise en Porcelaine bleue d’époque Meiji (entre 1870 et 1912) intitulée « Cailles, oiseaux chanteurs et dragon ».

assiette saint amand et hamage

Assiette saint Amand et Hamage, « Lever de la caille » (début 20eme siècle)

Sur cette assiette qui fait partie de la collection chasse Saint Hamand et Hamage (No 3), on peut voir une jolie représentation de chasse au chien d’arrêt. Un chien, de type épagneul, ou peut être setter, lève devant un chasseur, à l’orée d’un champ de blé, un couple de cailles.

Chasse aux cailles, assiette sarraguemines

Voici une ancienne assiette à dessert (Digoin Sarreguemines), intitulée chasse aux cailles. Elle date probablement du tout début du XXeme siècle (comme semble le suggèrer la tenue du chasseur). Elle fait partie d’une collection d’assiettes décoratives, largement diffusées à l’époque, sur le thème de la chasse (cette dernière porte le numéro 6). Cette jolie scène, représentée en noir et blanc, montre un chasseur s’apprêtant à tirer deux cailles, levées en bordure de ce qui semble être un champ de blé. Le chien, de race indéterminée, semble poursuivre les oiseaux en levant la tête vers eux.

assiette vieillard chasse caille

Assiette datant de la fin du 19eme siècle et provenant de la manufacture Jules Vieillard (Bordeaux). Elle représentant une très jolie scène de chasse à la caille. Le dessin figurant sur l’assiette est une copie fidèle d’une lithographie de A Godart, adaptée pour l’occasion. Un chien de race indéterminée (probablement apparenté à l’épagneul français) est à l’arrêt dans un chaume de blé. Le chasseur se tient légèrement en retrait, et pointe le doigt en direction de l’oiseau. Il semble donner des instructions à son chien afin de l’inciter à faire lever la caille. On distingue nettement au premier plan la caille blottie parmi les herbes.

assiette chasse caille, terre de fer, chasse caille

Autre très belle représentation, en couleur cette fois, sur le même thème provenant d’ une ancienne assiette en faïence Longchamp « terre de fer », du service « Le Deyeux »  (vers 1910). Un chasseur tire un oiseau, que l’on devine être une caille, à la lisière d’un champ. A noter la jolie attitude semi couchée du chien, légèrement tordu sur l’émanation (probablement un setter anglais) et les belles couleurs, assez vives, utilisées par l’artiste. Le chien semble être resté sage à l’envol de l’oiseau que l’on distingue à peine. Sous le dessin on peut lire dans un joli encadré doré un aphorisme de Théophile Deyeux : « Haut la caille, ou rien à faire. Le dessous c’est la terre. » La signature de l’artiste, partiellement effacée est située en bas, à droite du dessin: Il s’agit de l’artiste animalier Maurice Moisand (1864-1934).

plat furnival quails, 1913

Voici un magnifique plat ovale en faience bleue provenant de la fabrique anglaise Furnivals (daté 1913, collection furnival quail). On y remarque deux cailles au milieu d’un décor végétal stylisé. Ce plat fait partie d’une vaste collection de vaisselle, déclinée en plusieurs teintes,(assiettes, tasses, soupières, etc..)sur le thème de la caille.

détail théière, furnival quail

Ci dessus, on peut observer le détail d’une théière provenant de cette même collection, cette fois sur fond ocre.

furnival quail, sceau détail

Le sceau de la marque Furnival figurant au dos

assiette porcelaine royal doulton

assiette royal doulton, détail

Assiette en porcelaine, motif gibier (caille), dessin de H. Stevenson, Fabrique anglaise Royal Doulton, 1926

assiette porcelaine limoges, coronet

Assiette en Porcelaine de Limoges faisant partie d’une série sur le thème du gibier à plume (caille), Coronet, France, Vers 1920

assiette collection spode woodland

Un bel exemple de vaisselle anglaise comtemporaine sur le thème du gibier: les assiettes de la collection Spode Woodland. Cette assiette est issue d’une série consacrée au gibier à plume présent dans la campagne anglaise.

assiette décorative Franklin

Beaucoup plus récent: cette magnifique assiette décorative de collection, en porcelaine de Limoges, éditée par Franklin (1979). Cette dernière fait partie d’un lot de six assiettes consacrées au gibier à plume, par Basil EDE. On peut remarquer le réalisme de la représentation du couple de cailles, tapi dans les herbes.

assiette caille

Autre très belle réalisation anglaise: cette assiette en porcelaine intitulée « Quail on the wing » par l’artiste Derek Braithwaite (1988). Elle représente quatre cailles à l’envol dans un cadre champêtre . La caille située au premier plan est magnifiquement peinte. Un renard à l’affût, partiellement dissimulé derrière un arbre, les observe…

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Jolie assiette réalisée par la manufacture de Limoges et représentant un couple de cailles (20eme siècle)

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Assiette Avenir Limoges, Ovington Brothers New York,(vers 1890). Il s’agit d’une charmante représentation de l’oiseau en vol, assez naïve. On notera les très belles couleurs utilisées par l’artiste et la signature « Albert ».

Presse papier

11 mars 2007 at 14 h 35 min

Voici un presse papier édité par the royal Derby crown company. Il s’agit d’une ancienne manufacture de porcelaine anglaise (installée en Angleterre depuis 1878), qui continue de réaliser, encore de nos jours, divers objets et figurines. Ces derniers sont fabriqués main et numérotés.
Le magnifique presse papier ci dessous (11×6.5 cm) est intitulé « Dappled quail » (Ce qui donne à peu près: caille mouchetée)

Presse papier caille

Oeuf peint

11 mars 2007 at 14 h 32 min

Voici une magnifique peinture japonaise réalisée sur un oeuf d’autruche, datant de la période Meiji (1868-1912). Elle représente deux cailles sur fond végétal.

Oeuf d'autruche peint, vue un

Oeuf d'autruche peint, vue deux

Oeuf d'autruche peint, détail