Le départ des cailles

11 mars 2007 at 15 h 33 min

Voici une très belle gravure de Hector Giacomelli intitulée: « L’Automne- Le départ des cailles » extraite du journal « Le Monde Illustré » (1870). Ce dessin illustre la croyance erronée, encore en vigueur à la fin du 19eme siècle, selon laquelle les cailles effectuent une partie de leur migration par voie terrestre. On peut les voir sur le dessin se faufiler dans un sous bois, guidées par leur chef.

le départ des cailles, hector giacomelli

Au dessous de la gravure figure un poème de Adrien DEZAMY:

L’automne est venu: voici le moment
Ou partent les cailles.
On en voit passer tout un régiment
Parmi les broussailles

Trottinant après le chef qui conduit
Leurs tendres nichées,
Elles vont sous bois… par le moindre bruit
Tout effarouchées.

L’oreille aux aguets, restez en éveil;
Le Chasseur est proche:
Mieux vaut se rôtir aux feux du soleil
Qu’au feu de la broche…

Frileux oiselets, au ventre arrondi,
octobre s’avance!
Par-delà des mers, volez au midi,
Fuyez loin de France

Mais sitôt qu’Avril fera dans nos champs
Germer les semailles,
Revenez-nous vite, avec vos doux chants,
Mesdames les cailles!

Adrien DEZAMY

Le commerce des cailles sur les bords de la Méditerranée

11 mars 2007 at 15 h 32 min

Voici une magnifique gravure signée J. Tinayre, extraite du monde illustré du 29/10/1892. Cette dernière est intitulée « Marseille, Débarquement d’un arrivage de cailles d’Egypte »..


La gravure, remarquable de précision, montre le débarquement sur le quai de Marseille de plusieurs centaines de caisses de cailles vivantes en provenance d’Egypte.
Cette gravure montre l’ampleur quasi industrielle des exportations de cailles, et plus encore, l’ampleur de la consommation de ces oiseaux en France. Encore ne s’agit il que d’un débarquement dans le seul port de Marseille! On devine aisément que de telles exportations d’oiseaux ont pu avoir lieu dans de nombreux autres ports européens et ont probablement concerné plusieurs millions d’oiseaux, et cela plusieurs dizaines d’années durant.
Gebwiller estime qu’au 19eme siècle, ce sont près de 9 millions d’oiseaux qui sont capturés et exportés annuellement par l’Egypte vers différents pays. Malgré une baisse des effectifs, trois millions d’oiseaux sont encore capturés dans ce pays, puis exportés en 1920. Un auteur relève encore en 1956 l’envoi de 350 000 cailles en provenance d’Egypte, et encore, il ne s’agit que des oiseaux à destination de la France!
Joseph Oberthur fait référence dans l’un de ses textes à ces cailles importées d’Egypte:
« Beaucoup de gens n’ont jamais mangé d’autres cailles que celles, de provenance égyptienne, qui nous arrivent en caisses après avoir été engraissées artificiellement. Elles sont souvent amères et n’ont aucune des qualités de délicatesse qu’on trouve chez nos belles petites cailles de vigne, si grassouillettes qu’elles laissent une tâche graisseuse dans la poche du carnier. »
Les captures de cailles sont telles qu’elles entraînent vers 1920 la disparition des migrations de cailles, autrefois décrites dans la bible, à proximité de la mer rouge.
La capture de centaines de milliers d’oiseaux sauvages en Egypte (la vallée du Nil est une importante veine de migration) est elle liée à la baisse en France des effectifs de caille des blés, signalée par plusieurs auteurs cynégétiques de l’époque? Difficile de l’affirmer, car les cailles Égyptiennes migrent en Italie et dans les pays avoisinants, et ne concernent pas, à priori, la France (les cailles françaises arrivent par le détroit de Gibraltar, puis franchissent les pyrénées). On peut imaginer néanmoins que de tels trafics d’oiseaux ont existé dans plusieurs autres pays du Maghreb, et ont concerné les effectifs résidant en France, expliquant en partie une première baisse du nombre de cailles entre la fin du 19eme siècle et la fin des années 30.

Les captures de cailles ne se limitent pas toutefois au seuls pays du maghreb. Lors de leurs migrations, les oiseaux voyagent au dessus de la méditerranée et se posent en masse sur certains îlots (Île de Délos, Chypre, Sardaigne…) qui leur servent d’étape. Les oiseaux sont dans un tel état d’épuisement qu’ils se laissent capturer à la main.
A .Toussenel écrit à ce sujet dans « Le Monde des oiseaux »:
« Dans certaines îles de l’archipel et sur certaines côtes du Péloponnèse, les habitants, hommes et femmes, n’ont pas d’autre industrie pendant deux mois de l’année que de ramasser les cailles qui leur pleuvent du ciel, de les plumer, de les vider, de les saler et de les encaquer dans des barils pour les expédier ensuite dans tous les grands centres de consommation du levant; c’est à dire que le passage des cailles est pour cette partie de la Grèce ce que les passages des harengs est pour la Hollande et l’écosse. Les tendeurs de cailles arrivent sur la plage une quinzaine de jours à l’avance, et numérotent leurs places pour éviter les contestations. »
Gaston Rambaud relève qu’à Naples en 1830, 150 000 oiseaux ont été capturés au moyen de filets, et encore 56 000 en 1897.
Les revenus générés par la capture des cailles sont tels qu’ils sont l’objet d’impôts! A. Toussenel rapporte que l’évêque de Capri (un îlot au large du sud de l’Italie) avait eu l’idée de lever un impôt sur la capture et le commerce des cailles dans l’île. Ce dernier percevait jusqu’à 25000 francs de revenus annuel (soit l’équivalent de 150 000 cailles capturées). En raison de cet impôt, ce dernier avait même hérité du surnom d’évêque des cailles…
Selon Elzear Blaze, les cailles étaient capturées de la même façon sur les côtes de Provence jusqu’à ce que ce type de chasse soit finalement interdit à partir de 1840.

A cela s’ajoute la prédation naturelle, les actes de braconnage (voir article « Braconnage sur l’îlot des Freirets » dans cette même rubrique) et les prélèvements « traditionnels » destinés à une consommation locale (voir également article: « La chasse aux cailles sur la côte de Syrie » dans cette rubrique).
Face à de tels prélèvement, ont peut s’étonner du fait que l’espèce ait survécu.
André Toussenel conclut très justement à propos des captures de cailles: « Cette espèce est probablement la plus féconde de toutes les espèces volatiles, et il ne lui fallait pas moins que sa fécondité extraordinaire pour résister à la guerre d’extermination que lui ont déclaré tous les peuples civilisés et tous les oiseaux de proie de la terre. »

Piégeage des cailles en Italie du Sud

11 mars 2007 at 15 h 31 min

La gravure ci dessous à été publiée dans le journal anglais « The Graphic » (édition du 03 septembre 1892). Cette dernière est intitulée « Quail netting in southern italy » (Le piégeage des cailles dans le sud de l’Italie).

quail netting in southern italy, the graphic, 03 sept 1892

Cette gravure montre un mode de chasse qui a été pratiqué, probablement pendant des siècles, par les habitants du sud de l’Italie. La scène se déroule vraisemblablement dans la région de Naples, comme le suggère le volcan en arrière plan.
Une soixantaine de cailles, préalablement aveuglées, sont placées dans des cages afin de servir d’appelants. Les caisses contenant les oiseaux sont ensuite hissées sur des plateformes, quelques mètres au dessus du sol. Leur chant est assez puissant, et semblable au bruit d’un homme qui frapperait des pierres l’une contre l’autre. Il permet d’attirer vers les filets les cailles sauvages en train de migrer. Lorsque les vols de cailles épuisées se posent à proximité, des femmes agitent des branches afin de les acculer en direction des filets.

Ce type de chasse, extrêmement meurtrier, avait lieu à l’automne et au printemps. Il était pratiqué en Italie, mais aussi sur les côtes de Provence, en Espagne, en Grèce, et dans les pays du maghreb. Il n’a disparu, malgré les interdictions, qu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
Ce sont les mines qui encombraient les plages italiennes, au lendemain du conflit mondial qui ont empêché les habitants de la région de Naples de poursuivre ce mode de chasse.
Des réglementations visant à faire cesser la capture des cailles au printemps apparaissent progressivement. L’importation de cailles est interdite avant le mois de juillet dès 1937 en France et en Angleterre, pays ou se situent les principaux débouchés. Par la suite, la guerre à porté un coup très sensible au commerce des cailles, tel qu’il était pratiqué avant le conflit, en désorganisant le marché.
Les pays méditerranéens prennent, vers cette même période, des mesures pour interdire, progressivement, la chasse des cailles au moyen de filets au printemps (Egypte, Afrique du Nord). Les chasses au filet sont même interdites toute l’année en Espagne. Elle ne subsisteront que dans quelques pays, comme l’italie, et surtout l’Egypte, ou elle constituaient une vraie industrie. Ces pays autoriseront, quelques temps encore, ce mode de chasse, mais uniquement pendant l’automne.

Piège à caille

11 mars 2007 at 15 h 31 min

Voici une très belle gravure extraite d’un exemplaire du journal « La chasse illustrée » (1868-1869)intitulée « La chasse aux cailles ».

Piège à cailles

Cette gravure représente un carré de Tournesol encore sur pieds situé au milieu de ce qui semble être d’un vaste chaume de blé.
Tout autour du carré de Tournesol sont disposées de grandes nasses. Elles semblent former de grands tunnels parallèles. On distingue une grande perche qui dépasse des tournesol. En haut de cette dernière on peut voir une petite cage avec une caille appelant. Attiré par son chant, de nombreux oiseaux se sont massés autour du dispositif.
Tout autour de cette installation on voit des rabatteurs, munis de bâtons qui convergent en direction des nasses. On devine que ces derniers encerclent l’installation et poussent progressivement les oiseaux, qui finissent par entrer dans les nasses.

La chasse aux cailles sur la côte de Syrie

11 mars 2007 at 15 h 30 min

Dans un article publié dans le journal « L’univers illustré » en date du 17/02/1866, P.Dick raconte une véritable scène de « pêche à la caille » sur la côte de la Syrie. Les populations locales ont depuis longtemps appris à anticiper l’arrivée de ces petits oiseaux migrateurs. 
L’arrivée des oiseaux est magnifiquement décrite, et montre l’ampleur gigantesque des vols de cailles, vers la fin du XIXeme siècle:
« C’est de nuit qu’elles arrivent; nous pourrions dire qu’on les voit arriver, car de vigilantes sentinelles les attendent avec la mission toute spéciale de percer des yeux la brume, pour signaler du plus loin qu’il se peut leurs épaisses phalanges. Dans la nuit la plus sombre, leur masse obscurcit encore l’horizon; le battement seul de leurs ailes, que la brise de mer apporte comme un souffle de tempête, suffit du reste pour les trahir d’une longue distance auprès d’une oreille exercée. Les cha­cals mêmes cessent un moment leurs cris sauvages, pour écouter ce bruit toujours croissant qu’ils savent annoncer une ample provision de chair fraîche. « 
Ces dernières arrivent de nuit, épuisées par leur voyage et se posent en masse sur la plage. Les habitants de plusieurs villages se réunissent et encerclent les cailles. En réduisant progressivement leur cercle, ils obligent les oiseaux à se réfugier vers l’intérieur. Lorsque ces derniers sont acculés, il n’y a plus qu’à utiliser des filets, de type éperviers, pour les attraper.
A noter la très belle gravure qui illustre l’article.

chasse sur les côtes de syrie

L’article intégral est disponible ci dessous en téléchargement:

CHASSE AUX CAILLES SUR LA COTE DE SYRIE

Appeau à caille

11 mars 2007 at 15 h 30 min



Voici un ancien appeau à caille, destiné à reproduite le cri de la femelle. Il date très probablement de la première moitié du 20eme siècle, ou de la toute fin du 19eme siècle. Ce dernier à été fabriqué de façon totalement artisanale et se compose d’une bourse en cuir, remplie de crin. Il est doté d’un embout en os. Traditionnellement, les os utilisés pour les embouts des appeaux à caille sont le plus souvent des os de lapins, lièvres, ou même parfois de chats.
Ce type d’appeau était autrefois principalement utilisé pour la chasse au filet (hallier). Il s’agissait de contrefaire au moyen de l’appeau le cri d’une caille femelle, et d’attirer ainsi les mâles dans le filet.
La fabrication de ce type d’appeaux est ancienne, et est restée probablement inchangée durant plusieurs siècles. On remarquera que Diderot mentionnait déjà les détails de sa fabrication dans son encyclopédie à la fin du 18eme siècle:
« L’appeau de la caille est fait d’une petite bourse de cuir pleine de crin, à laquelle on ajuste un sifflet fait d’un os de jambe de chat, de cuisse d’oie, d’aile de héron, etc… qu’on rend sonore avec un peu de cire molle »

La chasse au moyen d’un appeau et d’un hallier demande à la fois doigté et expérience. Cette dernière est évoquée par René Primevère Lesson dans son « Manuel d’ornithologie domestique ou guide de l’amateur des oiseaux de volière », Roret, publié en 1834:
« Voici maintenant comme se fait cette chasse. Dès qu’on entend chanter un mâle de caille que l’on veut prendre, il faut s’avancer doucement près de lui à la distance tout au plus de cinquante pas: on place alors un filet parmi le blé, de façon cependant qu’il puisse bien poser sur la terre, sans quoi l’oiseau passerait dessous et s’échapperait, après quoi on se retire quelques pas en arrière. La caille chante-telle? on donne de son côté deux ou trois coups de l’appeau, de manière que, lorsque la caille se tait, l’appeau ne fasse entendre qu’un ou deux tons, précisément comme la femelle. Il faut au surplus, avoir soin de ne pas faire trop d’appels, des sons faux ou inégaux; car dès que l’oiseau s’aperçoit de la supercherie, il s’éloigne aussitôt ou garde le silence, et ne retombe plus dans pareil panneau. C’est une chose surprenante de voir comment la caille va toujours directement à l’appeau, et sait si bien le trouver que si par hasard elle passe sous le filet, elle approche assez du chasseur pour qu’il puisse la prendre avec la main ; dans le cas où l’on s’aperçoit qu’elle est passée à côté du filet ou dessous ; il faut se rendre doucement du côté opposé, et lui répondre à l’ordinaire avec l’appeau; on peut encore ainsi la tromper. Il y a des cailles qui savent fort bien éviter le filet, surtout lorsqu’il est placé dans un lieu trop dégagé et trop éclairé; il est bon dans ces circonstances, de former des angles aux deux bouts dans lesquels, quand elle voudra en faire le tour, elle s’embarrassera facilement. »
A noter que ce type de chasse à été interdit, tout du moins officiellement, à la suite de la signature par la France de la convention internationale du 19/03/1902 (décret d’application du 12/12/1905).

Gravure attribuée à Joseph Stradanus (Bruges, 1523 – Florence, 1605)et extraite de l’ouvrage ‘Venationes ferarum, auium, piscium. Pugnae bestiariorum: et mutuae bestiarum », vers 1578. Elle représente une scène de chasse à la caille au moyen de filets et d’appeaux.

Plus curieux, l’appeau peut également être utilisé pour la chasse au chien d’arrêt comme le raconte G.Dolbeau dans un article publié en juillet 1960 dans le mensuel « Au bord de l’eau, plaine et bois ».
« M’arrêtant autant que possible face au vent s’il se faisait sentir, je glissais deux cartouches à charge réduite (…) dans mon calibre 16, que je plaçais sur le bras gauche, et sortait de ma poche un appeau que je disposais à plat dans la main gauche, la partie métallique sortant entre l’index et le majeur. De la main droite je frappais avec l’index et le majeur la bourse de l’appeau à petits coups saccadés, imitant ainsi le chant de la caille: coc co loc, coc co loc… La réponse ne se faisait pas attendre, et mon chien qui l’avait entendue et y était habitué se dirigeait immédiatement vers le lieu d’où elle venait. Calmement, la tête assez haute, le cou tendu, fléchissant sur ses membres, le corps rasant la végétation, il avançait par saccades, s’arrêtant, repartant, frétillant de plus en plus vite du moignon qui lui servait de queue. Ayant remis mon appeau en poche, je le suivais pas pas, le fusil prêt; quelquefois la caille s’envolait brusquement à quelques mètres du chien, mais le plus souvent ce dernier marquait l’arrêt ferme, immobile, une patte levée; la caille alors partait, rasant le sol, elle n’avait pas fait 15 mètres que, la couvrant bien, je la tirais. »
Cette chasse appartient t’elle au passé? Rien de moins sûr.
Si les appeaux en cuir et en os ne sont désormais plus que des objets de collection, ils ont été avantageusement remplacés.
J’ai souvent été intrigué, et cela depuis plusieurs années, par l’important nombre de CD, mais aussi d’appeaux électroniques reproduisant le cri de la caille (ce sont de petits appareil munis d’un haut parleur, sur lesquels sont enregistrés le chant de l’oiseau) en vente dans certains pays comme l’Italie. Malgré le fait que leur utilisation à la chasse soit formellement proscrite, l’article de Mr Dolbeau permet tout à fait d’imaginer quelle pourrait être leur utilisation…

Flasque

11 mars 2007 at 15 h 27 min

Voici une très jolie flasque de fabrication anglaise en métal argenté (fin 19eme siècle). Sur cette dernière on peut voir une très belle gravure représentant deux cailles. On remarquera l’ingénieux bouchon télescopique. Déplié, ce dernier se transforme en un amusant petit gobelet. Au dos de la flasque figure l’élégant monogramme « H » de son ancien propriétaire.

Flasque vue complete Flasque et gobelet telescopiqueFlasque dos

Poême "La caille" de André Theuriet

11 mars 2007 at 15 h 27 min

Voici un poême de André Theuriet, auteur dramatique, romancier et membre de l’académie française (1833-1907).

Andre Theuriet

Ce dernier a été publié dans le journal « L’illustration », en date du 04/10/1879.

« La caille »

La moisson blonde au vent frissonne;
Les cailles sous l’herbe ont filé,
Et leur appel d’amour résonne
-Caille caillette!- dans le blé.
Quand le ciel pâli se colore,
On l’entend monter au matin,
Bref et sonore,
Et le soir on l’entend encore
Dans la paix du jour qui s’éteint.
Chez ces oiseaux, fils de bohême,
Au gré du hasard on s’unit.
On se trouve un beau soir, on s’aime…
-Caille caillette!- Vite un nid!
Un trou dans la paille séchée,
Voilà le lit à ciel ouvert
De l’accouchée;
Les épis mûrs à la nichée
Donnent le vivre et le couvert.
Hors de la coquille natale
Les cailleteaux s’en vont trottants;
Un fusil part… Cà ! qu’on détale,
-Caille caillette!- il n’est que temps!
Les chasseurs ont un coeur de roche
Et ne font pas grâce au traînard
Dont le pied cloche…
Gare au poêlon, gare à la broche
On l’on rôtit, bardé de lard!
Malgré tout, la caille foisonne.
Et, comme pour narguer la mort,
Son appel amoureux résonne
– Caille caillette!- Au sud, au nord.
Rasant d’une aile vagabonde
Les champs et la mer, tour à tour
Grasse et féconde,
A travers le monde à la ronde
La caille chante et fait l’amour.

André Theuriet

Ci dessous une très belle gravure de Hector Giacomelli, qui encadre le poême.

Poême de Andre Theuriet

Braconnage sur l’ilot des Freïrets

11 mars 2007 at 15 h 25 min

Les deux rochers des Freïrets, sont des ilôts situés au large de Toulon. Ils sont un passage obligés pour les cailles, et d’autres oiseaux migrateurs. Lorsque les oiseaux se posent en masse, épuisés ils sont aussitôt attaqués par des faucons.
Un article tiré de « Le monde illustré » en date du 17/04/1875 montre comment les braconniers tirent parti des attaques des faucons pour prélever des centaines d’oiseaux.
A noter la très belle gravure grand format de F.Moller qui illustre l’article.

ilôt des Freïrets

L’intégralité de l’article, signé La Sinse est disponible ci dessous en téléchargement. L’auteur regrette les excès du braconnage sur les côtes de la méditerrannée, et conclut sur la véritable pêche aux oiseaux réalisée sur les rochers des Freïrets. Ce dernier assure que la quantité d’oiseaux prélevés est telle qu’elle permet de fournir à la fois les villes de Toulon et Marseille.

Les oiseaux chasseurs

Terrines

11 mars 2007 at 15 h 25 min

Les terrines en forme de gibier, en faïence ou en terre, sont assez fréquentes, surtout lorsqu’elles représentent un lièvre ou une perdrix. Il est assez exceptionnel en revanche d’en trouver représentant des cailles. Voici quelques beaux exemples rassemblés ci dessous

Terrine caille 1Terrine caille 2

Terrine en faience, avec une caille représentée sur le couvercle, fin 19eme siècle.

terrines cailles

Paire de terrines en forme de caille
(Allemagne, porcelaine de Frankenthal, vers 1745)
cliché Nicolas Mathéus

Ces objets sont exposés à Paris, au Musée de la Chasse et de la Nature. Photo publiée avec l’aimable autorisation du conservateur du Musée.
Le site du musée de la chasse: www.chassenature.org