Récit d’une ouverture en Algérie

5 mars 2007 at 21 h 30 min

La caille est un gibier migrateur, présent dans de nombreux pays comme le montre le témoignage que m’a adressé Djamel Talha. Ce dernier m’a envoyé le récit d’une belle journée d’ouverture de la chasse en Algérie, ainsi que quelques photos… Au programme: perdrix Gambra, et bien sûr quelques cailles.

Ce dernier écrit:
« Mon territoire de chasse, se trouve au environ de mon village natal «Aoubellil», qui se situe a 100 Km d’Oran, la plus grande ville de l’ouest Algérien.
Le territoire est constitué de terrains accidentés, avec quelques plaines. Il est surtout composé de champs de céréales, mais aussi de fèves, pois chiches, ail… Il y a également de vastes étendues de vignes. Ce territoire est assez ouvert, et on n’y trouve que quelques arbres: figuiers, oliviers…

Territoires de chasse en Algérie

Ici, la chasse à la caille, se pratique après les moissons. Mon père me disait toujours, que c’est un oiseau difficile à tirer, ce que j’ai encore pu constater durant ma journée d’ouverture.
Selon les témoignages de plusieurs chasseurs et d’agriculteurs, leur nombre semble avoir augmenté ces dernières années. Aucune étude précise n’ayant été réalisée ici sur cette espèce, il est toutefois difficile d’avoir une estimation exacte de la densité des oiseaux. Je pense pour ma part que l’augmentation du nombre de cailles est dû au fait que la chasse a été interdite pendant plus de 10 ans en Algérie, a cause des « événements » dont tout le monde a entendu parler.Cette interdiction a favorisé la prolifération du gibier en général.

Ma journée de chasse s’est déroulée en famille. Elle a commencée tôt le matin. Je me suis rendu sur les terrains en compagnie de mon père, de mon frère Smain, de mon fils Adam qui a 5 ans, ainsi que de deux amis chasseurs.
J’ai mis mon fusil sur l’épaule (il s’agit d’un Robust 222 calibre 16) et emporté une musette garnie de provisions pour la journée. J‘y ai également glissé quelques cartouches, dont deux « spécial cailles » fabriquées « maison ».
Le gibier que nous chassons prioritairement la bas est la perdrix «Gambra» (Alectoris barbara), qui se différencie des autres espèces européennes par un collier marron piqueté de blanc. J’aime particulièrement les chasser dans les vignes car cela me permet de voir le spectacle des perdreaux qui courent le long des rangées, l’un derrière l’autre. Nous chassons également les cailles au chien d’arrêt, ou au « cul levé ».
Au bout de quelques instants de marche, nous sommes arrivés sur un lieu appelé le « doume ». C’est un endroit aride entouré de falaises et de côteaux. La végétation se compose de palmiers nains, et de jujubiers (cédrra en arabe). Partout il y a de hautes herbes, des chardons qu’affectionnent tout particulièrement les perdrix. Seul endroit avec un peu de fraîcheur : un creux situé un peu plus bas à la fraîcheur ou l’on trouve quelques asperges sauvages.
Il nous faut à présent marcher, de falaises en terre-pleins.

Scéne de chasse en Algérie

Au bout de quelques minutes, notre petit groupe surprend une grande compagnie de perdrix qui s’envolent devant nous. Premiers coups de fusils… Après une rapide poursuite, nous avons réussi à tuer six oiseaux…

Chasse en Algérie: perdrix Gambra

Nous sommes arrivés ensuite dans un champ qui borde une petite parcelle de vigne. Alors que je marchais, je me suis fait surprendre par une première caille. Quel oiseau !!! J’ai beau être habitué, son envol suivi de son fameux cri me surprendra toujours. A peine le temps d’épauler, cette dernière est déjà hors de portée… C’est néanmoins un bon présage pour la suite, et ces dernières semblent être cette année encore au rendez vous…
Nous avons ensuite repris notre marche sous une chaleur écrasante. Mon Epagneul Breton « Vaillant » court inlassablement devant nous, insensible à la chaleur. Alors que je regarde ailleurs, mon frère Smain se met brusquement à faire de grands signes de la main. A quelques dizaines de mètres devant nous Vaillant s’est figé à l’arrêt. Ce dernier attend, une patte levée, le corps raidi… Je m’avance vers le chien, le cœur battant. C’est comme si le monde s’était arrêté l’espace d’un instant… Une caille s’envole brusquement. Mon fusil semble monter seul à l’épaule, et je tire instinctivement. Fauchée par les plombs, cette dernière tombe quelques mètre plus loin. Mon fils court ramasser l’oiseau, qu’il me tend.

Chasse en algérie: première caille

Ma première caille de l’année…
Pendant que je me laissais distraire par la beauté de ma prise, j’entendais les coups de feux des autres…
Nous avons fait vers 13h une pause sous l’ombre d’un grand platane pour manger. En raison de la chaleur nous nous sommes mis d’accord pour interrompre la partie de chasse, et la reprendre le lendemain.
Malgré quelques oiseaux ratés, ce fut une superbe matinée de chasse. »

Djamel Talha

L’herbe à caille ou "sarretch"

5 mars 2007 at 18 h 57 min

J’ai pu observer, comme beaucoup de chasseurs, que certaines plantes adventices que l’on trouve dans les friches et les chaumes de blés semblent tout particulièrement attirer les cailles. Elles se présentent sous forme de touffes d’herbes de couleur jaune (lorsqu’elles arrivent à maturité), surmontées de petits épis. Ces derniers contiennent de nombreuses petites graines de couleur noire.
Je n’ai connu pendant bien longtemps ces plantes que sous leur surnom occitan: le « sarretch » ou « sarraï », ou celui « d’herbe à cailles ».
Le « sarretch », traduit en français, désigne une plante graminée annuelle de la famille des poacées, la setaire (ou panic) qui comprend toutefois plusieurs sous variétés. J’ai quelque peu tâtonné afin de retrouver la variété exacte…
Simon Jude Honnorat (1) traduit le mot « sarrech » dans son dictionnaire français occitan comme l’appellation locale dans le midi toulousain du Panic Verticillé. Bien que les différentes variétés de panic soient d’apparences assez proches, l’examen de plusieurs photos de panic verticillé m’ont conduit à penser que cela ne correspondait pas aux plantes que j’avais pu observer. Il y a bien sûr en premier lieu la possibilité d’une erreur d’identification de l’auteur. L’autre possibilité serait que le terme « sarrech », tel qu’il est encore usité aujourd’hui, soit beaucoup moins précis, et qu’il désigne en réalité indifféremment plusieurs variétés de sétaire (j’ai pu observer dans un champ de la proche région toulousaine au moins 3 variétés distinctes présentes dans un seul et même champ, à quelques mètres d’écart).
Sous toute réserve, la variété que j’ai le plus souvent observée dans les chaumes fréquentés par les cailles semble être « seteria viridis », ou sétaire verte.
Setaria_viridis_plant

Un pied se Setaire verte (Setaria Veridis)

Source photo: http://www.lookfordiagnosis.com

Il s’agit d’une plante sauvage, vraisemblablement à l’origine de la variété domestiquée et encore aujourd’hui cultivée « setaria italica » (surnommé aussi « millet d’Italie » ou « millet des oiseaux »).
On peut lire au sujet de la variété cultivée dans le dictionnaire des sciences naturelles (1825): « Cette espèce est originaire de l’inde et depuis longtemps cultivée en Europe, surtout en Italie, en Allemagne et dans le midi de la France (…). Ses graines servent à nourrir la volaille, les serins et les petits oiseaux que l’on élève en cage. On en fait aussi dans quelques cantons de la farine, qu’on mange cuite en bouillie avec du lait ou du bouillon. Dans les temps de disette on en fait même du pain. »
Même si la sétaire verte ne possède pas, et on le comprend aisément, tous les atouts de la forme cultivée, cette dernière est en quelque sorte, une mini céréale sauvage.

Est ce que les cailles en apprécient tout particulièrement les graines (abondantes et de petite taille), mais aussi le couvert (les deux peut être)?
J’ai prélevé des graines de Setaire directement sur des plantes, et je les ai comparées à d’autres graines que j’avais retrouvées dans des jabots de jeunes cailles immature. J’ai ainsi pu déterminer avec certitude que les graines consommées par les jeunes cailles provenaient bien de cette plante.
L’examen systématique du contenu des jabots de nombreuses jeunes cailles, m’a permis de déterminer que plus ces dernières sont jeunes, plus la proportion de graines de setaire est importante dans leur alimentation. Cette plante semble donc jouer un rôle essentiel dans l’alimentation des cailleteaux, ce qui permettrait d’expliquer la présence très fréquente de couvées aux abords de ces fameux ronds de « Sarrech ».
Autre constatation: lorsque les cailles arrivent à l’âge adulte, on ne retrouve presque exclusivement dans leur jabot que des graines de blé.

(1) « Dictionnaire provençal-français, ou, Dictionnaire de la langue d’oc » Par Simon Jude Honnorat, 1847

Le chien dans l’art

2 mars 2007 at 9 h 35 min

Voici un très beau site qui aborde le sujet du chien dans l’art en général. Tous les supports sont représentés: sculptures, peintures, tapisseries, photos, gravures… Les représentations de chiens sont très nombreuses.
http://lechiendanslart.free.fr/

canis ad coturnis capiendas

le forum Bluebelton

2 mars 2007 at 9 h 33 min

Une vraie mine de renseignements pour les passionnés de setter anglais! Vous trouverez sur ce site, très convivial, toutes les informations nécessaires pour l’achat, et le dressage de votre setter. Des conseils de santé, d’éducation, et bien d’autre choses… Vous pourrez également dialoguer avec un grand nombre de passionnés, d’éleveurs et poser des questions à ces derniers.
http://www.bluebelton.com/index.html

Depuis peu, le site s’est également doté d’une base généalogique, sur laquelle il est possible d’effectuer des recherches. Cette base de donnée, assez unique en son genre, comprend les pedigree de plusieurs milliers de setter anglais.
http://pedigree.setter-anglais.fr/genealogie/

setter anglais

Chasse passion

2 mars 2007 at 9 h 10 min

Voici un site très complet, ou vous trouverez tout (ou presque) sur l’univers de la chasse. En plus des dernières actualités, d’un forum, ce site héberge de nombreux blogs de chasseurs, des annonces. Il répertorie aussi tout un ensemble de sites utiles.
http://www.chassepassion.net

logo chasse passion

La galerie et les éditions Montaut

2 mars 2007 at 9 h 00 min

La galerie Montaut est une galerie d’art bordelaise spécialisée sur la chasse. Son activité ne s’arrête pas la, puisqu’il s’agit aussi d’une maison d’édition…
Cette dernière à publié trois remarquables ouvrages sur des artistes cynégétiques reconnus. On peut d’ailleurs admirer de nombreux exemples de leurs oeuvres sur les sites qui leur sont consacrés :

–  » LEON DANCHIN Animalier  »
www.leondanchin.com

–  » Boris Riab Aquarelliste animalier  » du Dr. Jacques Bourdon www.borisriab.com

–  » O’KLEIN Humoriste animalier  »
www.arthurborisoklein.com

gravure riab, griffon

Le musée de la chasse

2 mars 2007 at 8 h 37 min

C’est un des évènements du moment: le musée de la chasse à ré-ouvert ses portes. Ce dernier a été agrandi, et de nouvelles collections sont présentées.

affiche musée de la chasse

J’ai eu l’occasion de visiter ce dernier, et le résultat est splendide. J’ai particulièrement apprécié le nouvel agencement des collections, ainsi que les nombreux cabinets pédagogiques sur le theme des animaux, destinés aux enfants. Une nouvelle façon de présenter la chasse assurément, qui rencontre visiblement un grand succès au vu de l’accueil enthousiaste des médias.
Vous pourrez avoir un avant goût de ce musée grâce à son magnifique site internet:
http://www.chassenature.org/

L’univers de la caille des blés

1 mars 2007 at 23 h 18 min

Voici un site qui est une véritable mine d’information. Patrick Mur est l’ auteur d’une thèse « Gestion de la caille des blés en France », soutenue en 1994.
 Ce dernier a réalisé un site qui résume les résultats de ses travaux. C’est tout simplement le site de référence pour tous ceux qui s’intéressent à la caille des blés. http://perso.orange.fr/dubois.mur/index.htm

Journal Université de Rennes, No 42, Avril 1998

1 mars 2007 at 20 h 11 min

Voici un lien vers le journal interne de l’Université de Rennes 1 (No 42, Avril 1998). On y trouve notamment un excellent article sur les dangers de l’hybridation de la caille des blés avec la caille japonaise. Ce dernier  m’a d’ailleurs servi de base pour rédiger un résumé simplifié, sur ce même sujet.
http://www.spc.univ-rennes1.fr/Rennes1Campus/1998/n42.pdf

Sur le même thème voici une étude scientifique extrêmement détaillée intitulée « Introgression génétique chez la caille des blés »:
http://www.brg.prd.fr/brg/pdf/LaRochelle_Rognon.pdf?PHPSESSID=a919f14c88306dec70ddadaaba81e2af

L’élevage de la caille

1 mars 2007 at 19 h 50 min

L’élevage de la caille des blés, l’espèce sauvage est bien sûr interdit. Il existe néanmoins sur le net plusieurs forums d’éleveurs amateurs de cailles domestiques (caille japonaise, caille peinte de chine…). Voici quelques sites:

http://www.gallinette.net/forum/forumdisplay.php?s=c3f86b41503ac39afa9d04863e0ef121&f=26

http://lacaille.forumactif.fr/index.htm

http://www.lacailledujapon.net/

http://www.catalogue-fr.com/les-cailles.htm

http://perso.orange.fr/volaillepoultry/caille.html

http://lacailledujapon.discutforum.com/