"Le chasseur au chien d’arrêt", Ferdinand Cassassoles

14 mars 2007 at 8 h 32 min

Autre classique de la littérature cynégétique du XIXeme siècle , « Le guide du Chasseur au chien d’arrêt sous ses rapports théoriques, pratiques et juridiques » (publié en 1864).
Dans la droite ligne de plusieurs de ses prédécesseurs (elzear Blaze notamment), Cassassoles rédige une sorte d’encyclopédie pratique de la chasse ou tous les sujets sont évoqués.
Détail intéressant et révélateur: lorsque ce dernier entreprend de citer la liste des gibiers-plume, il ne cite que deux espèces: la perdrix (largement évoquée) et la caille. Seul le lièvre est abordé dans les gibier-poil.
Ce choix peut paraître surprenant, et est dû aux origines méridionales de l’auteur (également auteur, ce n’est pas un hasard, d’une histoire de Lectoure, ville capitale de la Lomagne). Il explique en introduction son choix de consacrer un ouvrage volontairement spécialisé au gibier de cette partie de la France.
Il montre tout simplement qu’il s’agit la des deux espèces d’oiseaux que le chasseur moyen du sud ouest est assuré de rencontrer lors de l’une de ses sortie. Concernant la bécasse ce dernier ajoute laconiquement « Tout au plus pourrait-on dire un mot de la bécasse; mais on n’a qu’a appliquer à cette chasse les principes et les règles qui touchent aux autres oiseaux de tir au chien d’arrêt, sauf quelques modifications que l’expérience enseigne ».
A propos de la caille des blés l’auteur écrit notamment au sein d’un chapitre qui lui est consacré (p.211 à 216) « C’est peut être le gibier que le chien d’arrêt affectionne le plus ».

caille, cassassoles

Il entreprend, à la mode du 19eme siècle de résumer les connaissances de l’époque sur l’oiseau, et dit quelques mots de sa chasse.
L’ensemble du chapitre est ici disponible en téléchargement:

Casssasoles, le guide du chasseur au chien d'arrêt, La caille

Joseph Oberthur

14 mars 2007 at 8 h 30 min

Joseph Oberthur (Rennes 1872 – Cancale 1956), était un dessinateur animalier, ainsi qu’un célèbre écrivain cynégétique, connu internationalement. Ce dernier était aussi célèbre pour ses connaissances scientifiques en tant que naturaliste, que pour la beauté de ses dessins. Il laisse derrière lui une oeuvre conséquente, richement illustrée sur le thème de la nature et de la chasse.
Joseph Oberthur, combat de cailles
Gravure extraite de l’ouvrage de joseph Oberthur, « Gibiers de passage », représentant le combat de deux mâles cailles. Deux oiseaux (probablement des femelles) les observent en retrait.

Dans le livre « Gibiers de notre pays, histoire naturelle pour les chasseurs », tome 4, plusieurs passages très intéressant concernent la caille des blés.

oberthur

Dans cet ouvrage, J.Oberthur s’intéresse aux origines des chiens d’arrêts, et ainsi qu’aux principales races. Il présente également les différentes espèces de gibiers à plume des plaines et des bois. Parmi ces espèces figure la caille, à laquelle il consacre pas moins de 8 pages.
Ce dernier connaît visiblement très bien l’espèce qu’il a chassé des années durant, et livre quelques anecdotes de chasse. Il se souvient notamment des dernières cailles parisiennes. Fait étonnant, Oberthur précise qu’on les entendait chanter jusqu’en 1924 sur les champs Elysées et au bois de Boulogne, et qu’il lui arrivait d’en lever près de l’ancien Parc des Princes. Déjà ce dernier parle du recul généralisé de l’espèce un peu partout en France, hormis dans certains département du sud. Selon Oberthur les chasseurs n’ont pas de responsabilité dans cette régression de l’espèce en raison de l’ouverture tardive de la chasse. Même s’il remarque déjà le changement des pratiques agricoles Il ne semble pas penser qu’elles justifient à elles seules une telle diminution. Il fait allusion aux massacres réalisés par les pays méditerranéens lors de la migration, mais remarque que la chasse au filet existe depuis l’antiquité sans diminution de l’espèce. Même s’il ne nie pas qu’il faut prendre des mesure de sauvegarde, ce dernier hésite à citer une cause précise à la diminution brutale des effectifs, qu’il semble attribuer à la fatalité. Il écrit résigné: « les exemples sont nombreux dans la nature d’espèces migratrices, restées d’une abondance extrême pendant des siècles, malgré les prélèvements inouïs opérés au moment où les oiseaux arrivent aux étapes de leurs voyages, qui, subitement, diminuent en courbe presque verticale et arrivent, quoi qu’on fasse, à dis­paraître totalement. C’est ainsi que le pigeon migrateur d’Améri­que a cessé d’exister. Il est malheureusement à redouter que, dans un avenir assez proche, il en advienne autant de la caille ».
Oberthur parle ensuite de la migration et de la biologie des cailles. Détail amusant: il affirme que les cailles sont aptes à la natation et se posent sur la mer.

A noter les deux belles gravures d’illustration de l’auteur.

couple de cailles, oberthur

Ci dessous, une jolie gravure de caille en vol, très réaliste, par Oberthur:

caille en vol, oberthur

Voici sous forme de fichier word l’intégralité du texte du chapitre.

Oberthur, Gibiers de notre pays, LA CAILLE

"Gibiers et nuisibles, souvenirs d’un garde chasse"

14 mars 2007 at 8 h 27 min

Autre classique de la littérature cynégétique: « Gibier et nuisibles, souvenirs d’un garde chasse » d’ Eugene Goussard .Ancien garde chasse, ce dernier raconte ici tous ses souvenirs, anecdotes.

gibiers et nuisibles

Le livre est divisé clairement en trois partie: La première est consacrée à l’énumération des espèces nuisibles et aux moyens de s’en débarrasser efficacement. Dans la seconde Partie, ce dernier aborde le thème du gibier, ses souvenirs de chasse, et beaucoup de conseils sur son élevage. La troisième et dernière partie intitulée « les à côtés de la chasse » est consacrée aux auxiliaires (furets, chiens, etc), mais aussi à plusieurs aspects pratiques du métier de garde chasse. Le livre est encore une fois richement illustré par Boris Riab (1898-1975), un des plus célèbres peintres cynégétique du XXeme siècle.

Un sous chapitre (P136 à 138) est consacré à la caille.
Après avoir évoqué ses souvenirs de chasse (plus d’une centaine ce caille prélevées en une journée à deux fusils, vers 1906 en Sologne), ce dernier nous parle de son élevage (ramassage d’oeufs de cailles sauvages, qui sont ensuite élevées en parquet). Eugene goussard assure que cet élevage (aujourd’hui formellement interdit en France) est facile et donne de bons résultats, et parle de la prédilection de la caille pour les larves d’insecte. Il note que ces dernières s’apprivoisent avec facilité. Il conclut sur le fait que l’apparition des cultures modernes à diminué le nombre de cailles.
A noter la très jolie gravure, ci dessous agrandie, d’un groupe de cailles se faufilant dans les herbes réalisées par Riab, un des seuls artistes contemporains (à ma connaissance) à avoir représenté ces oiseaux de façon régulière dans son oeuvre .

Riab, groupe de cailles

Le texte intégral de Eugene goussard (pages 136 à 138) est ci-dessous disponible sous forme de fichier word:

Eugene Goussard, Gibier et nuisibles

"The Atlas of quails", David Alberton

13 mars 2007 at 9 h 00 min

Voici un ouvrage superbe de David Alberton à recommander à tous les amateurs de cet oiseau…

couverture, the atlas of quails

Ce livre, assez unique en son genre, est consacré avant tout à l’élevage des différentes espèces de cailles qui existent dans le monde.
Cet ouvrage est remarquable par sa grande taille (32x35cm), et les superbes illustrations de Anne Hopkinson. Petit exploit: les oiseaux sont représentés à leur taille réelle (ce qui permet de mieux comprendre la taille de l’ouvrage!). 44 espèces différentes y sont représentées, dont certaines malheureusement disparues (comme la caille de Nouvelle Zélande).
On regrettera simplement que cet ouvrage n’ait pas fait l’objet d’une traduction française (Il est disponible uniquement en anglais…), et les commentaires un peu trop succincts concernant la biologie des différentes espèces.

gravure couple caille des blés, atlas

Illustration de Anne Hopkinson représentant une caille des blés (European Migratory Quail en anglais).

Jean Jacques Brochier, "Anthologie du petit gibier"

12 mars 2007 at 9 h 16 min

J’ai écrit en introduction de cette rubrique, que les livres récents abordant le sujet de la chasse à la caille étaient peu nombreux, et que pour cette raison je me référerais fréquemment à d’anciens ouvrages du 19eme siècle.
Voici pourtant l’exception qui confirme la règle.
Jean-Jacques Brochier (1937,Lyon- décédé le 29 octobre 2004 à Paris) est un journaliste et écrivain français. Ce dernier a été le Rédacteur en chef du Magazine littéraire de 1968 à 2004.
Chasseur passionné, ce dernier est également l’auteur de plusieurs ouvrages cynégétiques. Il à également publié en 1995 une très intéressante « Anthologie du petit gibier ».

anthologie du petit gibier, jean jacques brochier

Plusieurs espèces de ce gibier qu’on dit « de poche » sont abordées: alouettes, merles, grives, tourterelles…
Un chapitre complet est consacré à la caille(pages 65 à 83). L’auteur y présente quelques uns des textes les plus marquants concernant l’oiseau (Oberthur, Toussenel, Diguet…), ainsi que d’anciennes recettes de cuisine expliquant comment on doit l’accommoder. Le tout est magnifiquement illustré par de nombreuses gravures anciennes. Une vraie réussite…