Résultats concours faisans Rieumes du 07/08/2024

8 septembre 2024 at 9 h 29 min

Remerciements

La mise en place de ce concours amateur a nécessité l’aide et la participation de nombreuses personnes, et cela durant plusieurs mois.

 Je souhaite remercier tout d’abord l’ACCA de Rieumes et ses membres pour leur soutien à ce projet, avec une mention particulière pour son président :  M.Yves Butel

 Je souhaite remercier également  les juges qui ont accepté de participer :

 M. Thierry Gely, M. Didier Barousse.

 Il me faut citer également les guides chargés de les accompagner : M. Didier Dalbarco, Mr Alain Nouillan: Leur rôle est en effet prépondérant car ce sont eux qui effectuent les repérages préalables des terrains, la pose des oiseaux, et optimisent ainsi le déroulement des épreuves.

Remerciements également à M. Alain Morere et à M. Christian Bousses qui se sont très gentiment proposés pour mettre en place les petits déjeuners et préparer les repas.

Je remercie également Mme Mireille Communaud conceptrice de l’affiche.

 J’adresse enfin mes remerciements à Mr Jean-Bernard Portet, président de la fédération des chasseurs de la Haute Garonne, et à la société Pasquier pour le soutien financier qu’ils ont apporté à ce concours.

Résultats Groupe 1 Britanniques

1er Unka de l’oree de cabanac, Setter anglais, F, née le 24/04/2023, 250269101102491, à Mr Piques Gregory

2emeTania, Setter anglais, F, née le 26/06/2023, 250268780365824, à Mr André Banus

3eme Roi du mas des vernets, Setter anglais, M, né le 10/05/2020, 250268743340534, à

Mr Herve Taieb

Résultats Groupe 2 Continentaux

1erToy, Braque d’auvergne, M, né le 18/09/2022, 250269100221349, à Mr René Nogues

2emeRoy des plaines dauxéennes, Epagneul Breton, M, né le 21/04/2020, 250268600268153, à Mr Queroy Charles

3emeSyana, Epagneul Breton, F, née le 28/02/2021, 250268743732483, à Mr Raynaud Denis

Les photos et vidéos du concours sont consultables à partir du lien ci-dessous:

https://photos.app.goo.gl/7GYfS4uJhycTNA4y8

Concours amateur de chien d’arrêt sur faisans

5 août 2024 at 20 h 08 min

Afin de célébrer le lancement d’un GIC sur faisans, l’ACCA de Rieumes à le plaisir d’organiser un concours amateur de chien d’arrêt le samedi 07/09/2024 sur la commune de Rieumes.

L’ensemble des chiens d’arrêt du 7eme groupe sont invités à y participer (tarif engagement par chien : 17 Euros).
Le point de rassemblement est prévu le samedi 07/09/2024 à 07h00 sur le parking du terrain de Pétanque de Rieumes.

Après les épreuves, un repas aura lieu à la salle des fêtes de Saveres (31370)  (17 Euros par personne) au cours duquel le classement final sera communiqué.

La liste des juges prévus pour le concours sera précisée ultérieurement

L’ensemble des concurrents inscrits au concours devront venir munis d’un carnet de santé attestant que leur chien est bien à jour de l’ensemble de ses vaccins, ainsi que du certificat d’identification (le présentateur du chien est obligatoirement le propriétaire, sauf dérogation exceptionnelle accordée par les organisateurs).
Un vétérinaire sera mandaté avant le départ de l’épreuve, afin de vérifier que tous les chiens sont bien identifiés, et à jour de vaccins.
Les éleveurs professionnels devront venir munis de leur certificat de capacité, qu’ils devront obligatoirement présenter aux organisateurs.

Le règlement du concours peut être téléchargé depuis le lien ci-dessous:

Pour plus de renseignement, prendre contact avec l’organisateur du concours, Mr Jean-Luc Bayrou, tel: 0663668260, ou par email: jeanluc.bayrou@gmail.com

Veuillez trouver ci-dessous le formulaire d’inscription au concours disponible en téléchargement, ainsi que les réservations pour les repas (date limite pour les inscriptions: 01/09/2024):

Les cailles vertes

14 décembre 2022 at 22 h 32 min

Il y a 30 ans environ, mon père rentra un soir avec une jeune chienne de race Beagle Harrier qu’il venait d’acheter chez un petit éleveur. Elle s’appelait « Dune des cailles vertes ». Étrange nom pour un chien courant! Malgré le fait que plusieurs membres de ma famille soient eux même des chasseurs de cailles, tout le monde se perdit en conjectures quant à l’origine de ce curieux affixe, et l’on finit par conclure à une fantaisie, un peu étrange, de l’éleveur.

Ce n’est que bien des années plus tard que j’ai fini par apprendre, au fil de mes lectures cynégétiques, que la chasse des cailles vertes avait bel et bien existé, et qu’il s’agissait d’une chasse de printemps, autorisée en France jusqu’en 1842. Malgré son interdiction, cette dernière a continué à subsister sous forme de braconnage durant la première moitié du 20eme siècle. Cette chasse, dont il existe de nombreuses variantes, consistait généralement à capturer au moyen de filets (les halliers) et d’appeaux les oiseaux dans les prés et les blés encore verts.

Quant à l’explication précise du terme cailles vertes, je l’ai trouvée dans un ouvrage de Jean Castaing (1). Ce dernier écrit qu’elles étaient surnommées ainsi « parce que ces cailles étaient prises dans les blés verts et aussi parce qu’elles étaient alors très tendres, à peine mures ». Il ajoute que « ces captures ont constitué pendant longtemps une véritable industrie en Egypte, dans les îles méditerranéennes et en Italie même ». On retrouve cette même explication du terme « cailles vertes » chez de nombreux autres auteurs du 18eme et du 19eme siècle (2).

Contre toute attente, cette chasse oubliée subsiste encore de nos jours, de façon légale. Soumise à autorisation préfectorale, elle est devenue le privilège des quelques techniciens du réseau caille qui réalisent un suivi des populations dans quinze départements Français.

Peu de choses ont changé finalement. Le filet est désormais en matière synthétique. Quant à l’appeau (il s’agissait autrefois d’une bourse en cuir, garnie de crin de cheval, et avec un embout formé d’un os de lièvre ou de chat), il est aujourd’hui avantageusement remplacé par un lecteur MP3 muni d’un petit haut parleur qui diffuse le chant d’une femelle. J’ai le plaisir d’être invité régulièrement depuis maintenant plusieurs années par Pascal Fosty, technicien de la fédération départementale des chasseurs de L’Ariège, et bagueur agrée. Il réalise un suivi des populations de cailles en Ariège depuis une quinzaine d’années.

Nous nous donnons rendez vous au lever du jour, à proximité d’une aire de covoiturage. Quelques instants après, nous voici déjà en route à bord de sa fourgonnette. Premier arrêt à proximité de l’un des champs de blés figurant sur son circuit hebdomadaire qui compte une dizaine d’arrêts. Nous quittons la petite route communale pour nous engager dans un chemin agricole envahi d’herbes folles situé entre deux champs de blés encore verts. Tandis que nous roulons, les graines et les insectes pleuvent sur le capot. Le signe d’un milieu en bonne santé…

Le véhicule s’immobilise et nous descendons silencieusement, en évitant soigneusement de claquer nos portières. Le moindre bruit pourrait mettre nos oiseaux en alerte… Au loin, nous entendons un mâle chanter spontanément. Pascal sort immédiatement le filet japonais de son véhicule et l’étend soigneusement sur le sommet d’une parcelle de blé. Il met ensuite en route son appeau électronique qu’il tend à bout de bras, diffusant le chant d’une femelle. Quelques minutes passent et déjà plusieurs mâles répondent à l’appel. Certains d’entre eux se rapprochent en voletant, puis s’avancent à travers les blés, en s’interrompant par moment pour chanter. Ces derniers, subjugués par le chant de la femelle, s’approchent jusqu’à se trouver parfois à quelques dizaines de centimètres de nous. Se croyant alors a proximité immédiate de la femelle, ils émettent une sorte de gloussement. C’est le signal… D’un coup, Pascal se lève et frappe brusquement sur les filets. Effrayés, les oiseaux bondissent pour s’envoler et se retrouvent aussitôt emmêlés. Il ne reste plus alors qu’à les extraire délicatement des mailles pour ensuite procéder aux différentes mesures, puis enfin au baguage avant de les relâcher. Pas moins de 22 oiseaux seront entendus dans la matinée et sept d’entre eux seront capturés…

Lors des mesures, j’entends Pascal s’exclamer «Celle-là, elle est presque vert fluo !». Étonné, je m’approche et je constate que le plumage de l’oiseau à une couleur vert olive prononcée. Incrédule, je manipule l’oiseau entre mes mains, je soulève les ailes, examine le ventre, le dos afin de m’assurer qu’il ne s’agit pas juste du frottement dans les herbes qui à coloré superficiellement le plumage. Mais non ! C’est bien l’oiseau dans son intégralité qui est vert ! J’en reste estomaqué…

Caille « verte »: la couleur vert légèrement olive du plumage est bien visible

Ce n’est pas un cas isolé car au cours de la matinée nous capturerons d’autres oiseaux avec cette même coloration verte. Pascal Fosty explique qu’il lui arrive chaque année de capturer des oiseaux avec cette teinte, plus ou moins prononcée, mais que cette année particulièrement, il en capture beaucoup. L’ingestion de certaines graines (hypothétiquement la luzerne?) pourrait être la cause de cette coloration. Ce phénomène n’est pas inhabituel chez les oiseaux, l’exemple le plus célèbre étant le flamand rose qui doit sa couleur à la consommation massive de minuscules crevettes (artemis salina) qu’il filtre dans l’eau des salins de Camargue. Dans le cas de la caille, il est impossible de déterminer de façon précise les raisons de cette coloration, car cela supposerait de sacrifier les oiseaux concernés pour pouvoir les autopsier.

Voici un mystère de plus concernant cet oiseau, et peut être une explication beaucoup plus littérale du terme « cailles vertes ». Je ne serais pas surpris en effet que les anciens aient déjà remarqué ce phénomène, et qu’il puisse être la véritable origine de cette expression.

(1) JEAN CASTAING, « MANUEL PRATIQUE DU CHASSEUR EN PLAINE », P.48, EDITIONS BORNEMANN, 1968
2) AVICEPTOLOGIE FRANÇAISE, OU TRAITÉ GÉNÉRAL DE TOUTES LES RUSES DONT ON PEUT SE SERVIR POUR PRENDRE LES OISEAUX QUI SONT EN FRANCE, PIERRE BULLIARD, 1794

Resultats concours sur faisans de Cambernard

17 octobre 2018 at 23 h 10 min
L’ACCA de Cambernard a organisé  le samedi 01/09/2018, pour la première fois un concours amateur de chiens d’arrêt sur Faisans (gibier non tiré).
Le rassemblement s’est effectué sur le parking  de la mairie a Cambernard a 7h00 du matin, et les participants se sont vu offrir un petit déjeuner.  Une présentation des mesures de gestion réalisées depuis plus de 20 ans par l’ACCA  à été réalisée auprès des concurrents (agrainage, culture à gibier, piégeage, aménagements divers) .
Dès 08h00 du matin les 20 chiens inscrits  se sont élancés sur les terrains de la commune.
Les épreuves se sont déroulées avec un temps frais et ensoleillé, mais les sols extrêmement secs et l’absence de rosée n’ont pas toujours facilité le travail des chiens. Les chiens des concurrents ont levés et arrêté de nombreux oiseaux: cailles, perdrix, faisans. On notera cette année le succès de la reproduction pour les faisans sur la commune (5 à 6 couvées de faisans sauvages observées, dont l’une d’entre elle levée par un concurrent).
Une finale à été organisée entre les chiens finalistes, au terme de laquelle un classement à été établi:
 Classement Britanniques
1er:  Loustic du Gouyre, Pointer Anglais, à Mr Gayraud Georges

2eme: Mose du Gouyre, Pointer Anglais, à Mr Gayraud Georges

Classement continentaux:
1er: Heidy du ruisseau de Montbrun, Braque d’Auvergne, à Mr Salaignac Christian

2eme: Gamma, Epagneul Breton, à Mr Philippe Aribaud Dammery

Les participants ont pu profiter à 13h00 du repas préparé par Mr Christophe Lovato (Le Chaudron des saveurs, à Bonrepros sur Aussonnelle), avec notamment un excellent et très copieux cassoulet. Au terme du repas, le classement à été communiqué et les trophées ont été remis aux vainqueurs des deux catégories Britanniques et Continentaux par Mr Philippe Legal, président de l’Acca et Mr Jean Luc Bayrou, organisateur du concours.
Lien vers la galerie photo du concours:
https://photos.app.goo.gl/XvHDTnS3GxAgSVZV6

Documentaire « A la redécouverte de la caille »

4 décembre 2015 at 9 h 55 min

Nous avions annoncé voici déjà quelques mois dans une lettre adressée à l’ensemble des adhérents de l’association nationale des chasseurs de cailles (ANCC) qu’un documentaire de 52 minutes, entièrement consacré à la caille des blés, était en cours de réalisation. Notre association s’est très largement impliquée dans ce projet, et de très nombreuses séquences (scènes de chasse, interviews) mettent en scène nos adhérents.
Il n’y avait quasiment aucun documentaire consacré à la caille des blés, et notre association ne peut que se féliciter du fait d’avoir contribué à la réalisation d’un reportage aussi complet, et surtout d’une telle qualité.
Après plusieurs mois de tournage étalés entre le printemps et le mois de septembre 2015, sa première diffusion à eu lieu le 07/12/2015 sur la chaine « Seasons ».
Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le voir un extrait mis en ligne sur youtube. Ce dernier montre d’ailleurs en introduction une scène de chasse sur les terrains de Mr Philippe Aribaud Damery, trésorier de l’association:

Revue nationale de la chasse, mai 2015

7 septembre 2015 at 10 h 08 min

Un très bel article qui était paru voici quelques mois dans la Revue Nationale de la Chasse No 812, en Mai 2015. Ce dernier est entièrement consacré au magnifique travail réalisé par Philippe Aribaud Damery, trésorier de l’ANCC (Association Nationale des Chasseurs de Cailles), sur son territoire situé sur la commune d’Issel (11).

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Ce dernier à mis en place des mesures pour faire revenir, avec succès, la caille des blés sur ses terrains. Un exemple à suivre, d’autant plus que les rendements sont maintenus et que le coût de ces mesures s’avère quasi nul! Toute sa méthode est décrite… Un article précieux à lire et à relire!
Pour ceux qui l’auraient raté, l’article complet est en téléchargement ci-dessous:

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Les cailles à la miquette

2 septembre 2015 at 7 h 00 min

Voici une recette traditionnelle que l’on utilise depuis des générations dans ma famille pour accommoder les petits oiseaux. Elle est particulièrement simple et savoureuse et peut être utilisée pour une multitude d’oiseaux de petites tailles, de la caille jusqu’au perdreau. Cette recette peut même être utilisée pour un poulet…
Elle permet de parfumer très agréablement la chair des oiseaux, tout en empêchant leur dessiccation.
Les proportions d’ail et d’huile sont indicatives, et chacun peut doser comme il le souhaite, selon son goût.

Elle nécessite:
-Une à deux caille des blés par convive, de préférence tuées le jour même (on peut utiliser à défaut des cailles d’élevage, mais le goût n’a rien à voir)
-De la mie de pain frais (la quantité est proportionnelle au nombre d’oiseaux à garnir: la mie de 4 à 5 tranches épaisses convient à la garniture de 7 à 8 oiseaux)
-Un petit bouquet de persil frais
-Trois à quatre lobes d’une gousse d’ail
-Un filet d’huile d’olive
-Sel et Poivre

ingrédients

Avant toutes choses on doit évidemment plumer et vider les oiseaux. Il faut retirer délicatement les plumes et prendre soin de ne pas arracher la peau qui est très fragile. Cette dernière renferme la graisse et donne à la caille toute sa saveur. Il faut également éviter de flamber, autant que possible, les oiseaux pour enlever les dernières plumes ce qui aurait pour effet d’éliminer la graisse superficielle.

cuisson intérieur cailles

Disposez les oiseaux, bien ouverts, sur sur une grille placée au dessus de la braise d’un barbecue. Ils doivent être placés sur le ventre de façon à bien cuire à l’intérieur.

mélange miquette

Pendant ce temps hachez grossièrement de la mie de main que vous disposerez dans un bol. Hachez finement quelques branches de persil et l’ail que vous mélangerez à la mie de pain. Arrosez le tout d’un filet d’huile d’olive, et ajouter un zeste de sel et de poivre (il est possible de tout passer au mixeur afin d’obtenir une texture plus homogène, mais cela à aussi pour défaut de modifier la texture, et d’enlever le côté croustillant).

cuisson face intérieure

Retirez les cailles de la grille dès que la face intérieure est bien cuite et mettez les sur un plat.

cailles à la miquette, préparation

cuisson finale

Remplissez grossièrement le ventre des oiseaux avec le mélange préparé.
Replacez ensuite les cailles sur la grille cette fois ci côté dos. Laissez cuire quelques minutes jusqu’à ce que les oiseaux soient bien dorés. Le temps de cuisson varie en fonction de la quantité de braise et de l’intensité de la chaleur et peut être extrêmement rapide (Trois à quatre minutes peuvent suffire). Bien surveiller donc… Dès qu’ils vous semblent cuits à point, retirez immédiatement les oiseaux et servez les à vos convives!
Essayer cette recette, c’est forcément l’adopter, et je n’envisage pas de manger des cailles sauvages autrement!!!
J’invite d’ailleurs tous ceux qui l’ont essayé à laisser ci-dessous leurs commentaires!

caille à la miquette

Les cailles aux États-Unis

13 mars 2007 at 11 h 20 min

Disons le immédiatement, il n’y a pas de cailles des blés aux États-Unis…  L’aire de répartition de ce petit gallinacé ne s’étend pas au-delà de l’Europe, d’une partie de l’Afrique et de l’Asie – et c’est déjà pas mal, me direz-vous-.

De quoi vais-je vous parler alors ? D’un article datant de 1928, extrait du Bulletin technique du département Américain d’Agriculture, et intitulé « Les oiseaux sauvages introduits ou transplantés en Amérique du Nord « (1).  Autre temps, autres mœurs, ou les colons américains essayaient de réintroduire dans leur nouveau pays les espèces qui leur étaient jadis familières en Europe. L’auteur répertorie sur une soixantaine de pages, les essais d’introduction, plus ou moins fructueux, d’oiseaux en provenance du monde entier en Amérique du Nord (Entre la fin du 18eme siècle et le début du 20eme siècle). Plus d’une centaine d’espèces sont mentionnées : moineau domestique, Bouvreuil, Alouette des champs, Chardonneret élégant, Étourneau, Tarin des aulnes, Lagopède alpin,  Pintade, râle des genêts, grouse,  Perdrix grise et rouge, faisans, et même le grand tétras…

En ce qui concerne la caille des blés, la chasse semble avoir été la principale motivation de ces importations.  Selon l’article, de nombreux chasseurs américains étaient extrêmement enthousiastes à l’idée de pouvoir chasser des cailles aux États-Unis, et il semble qu’il y ait eu un vrai engouement pour cet oiseau. Horace P. Toby fut à l’origine en 1875 de la première importation de cailles, en provenance de la région de Messine en Italie. 2 cages contenant 250 cailles furent acheminées par bateau jusqu’au États-Unis.  189 oiseaux survécurent à leur traversée sur le « Neptune » et arrivèrent en excellente condition, puis furent relâchés près de la ville d’Ayer dans l’état du Massachusetts.

A partir de cette date, de nombreuses tentatives d’introduction eurent lieu au Québec, en Ontario,  dans le Maine, le New Hampshire, le Vermont, le Massachusetts, l’état de New York, le New Jersey, la Pennsylvanie, la Virginie, et l’Ohio, et cela malgré le coût extrêmement élevé pour l’époque de ces importations par bateau – près de 3 dollars par oiseau-. Certaines d’entre elles furent menées à grande échelle puisque jusqu’à 5000 Oiseaux furent lâchés simultanément dans 16 localités différentes.

Peu après que les oiseaux eurent été relâchés, Il y eu de nombreux témoignages encourageants concernant la présence de couvées durant la première saison, et certains individus demeuraient à proximité de leur point de lâcher jusqu’au mois de Novembre ou de Décembre. On constata cependant, qu’une fois le moment de la migration passé, aucun oiseau ne revenait. Une caille fut capturée au sud de la Géorgie, et une autre en Caroline du Nord. Des oiseaux se posèrent en Novembre 1877 sur un bateau qui faisait route à plusieurs centaines de miles au sud-est du cap Hatteras (2), et il devint évident que les cailles qui avaient été relâchées, ainsi que leurs petits, migraient d’abord en direction du sud-est, puis périssaient en mer dans un impossible voyage retour vers l’Afrique.

Cela mis un terme aux espoirs des chasseurs américains, et à partir de 1881, plus aucun oiseau ne fut importé.

(1) « Wild Birds introduced or transplanted in north america », P.38 à 39 ; John C. Philips, 1928, Technical Bulletin No 61, april 1928, United states département of agriculture, Washington D.C.

(2) Le cap Hatteras est une bande de sable située au Large de la Caroline du Nord, sur la côte Est des États-Unis.