Un oiseau délicat à plumer

15 juin 2007 at 8 h 15 min

Les chasseurs qui ont déjà tué quelques cailles, et qui ont eu à les plumer, savent d’expérience que ce genre de travail n’est pas toujours aisé, surtout lorsque les cailles sont bien grasses. Plumer un de ces oiseaux requiert délicatesse et attention…
Charles Diguet recommande notamment de « Plumer la caille avec grand soin, de peur de la déchirer ». Eugene Louis Blanchet ajoute : «Vous la plumerez ou la ferez plumer par des doigts délicats, en faisant attention, car la peau fine et grasse se déchire sous la traction de plusieurs plumes tirées à contre sens. »
Pour Charles Jobey, c’est un travail délicat, qui ne peut être donné qu’à une personne de confiance : « En rentrant de la chasse, allez tout droit offrir vos cailles aux dames de la maison, et priez-les de vouloir bien les plumer elles-mêmes, – gardez-vous bien de laisser ce soin à une maritorne ! Elle serait capable de tout salir et déchirer. Plumer la caille est un travail de femme, tout aussi délicat que celui de la broderie, et beaucoup plus utile que de faire des trous dans de beau linge neuf. ».
Une fois notre oiseau plumé, il reste souvent encore de petites plumes, pas toujours très faciles à enlever. Il est alors tentant, de passer les cailles à la flamme afin de finir de les éliminer, cela donnant une impression de plus grande netteté. C’est une erreur, car cela à pour effet de brûler les graisses superficielles de l’oiseau, et d’altérer une partie de sa saveur. Il faut donc s’armer de patience, et plumer notre caille jusqu’au bout….